Elue voiture de l’année, la compacte d’Opel débarque au Maroc et compte bien se faire une place au soleil. Pour ce faire, elle propose un design raffiné, une qualité made in Germany, des motorisations modernes et un équipement high-tech. Suffisant pour choisir un outsider ? Sans doute tant l’Astra a de solides qualités à faire valoir.  par Frédéric Mességué

La nouvelle Opel Astra va-t-elle dans son segment bousculer les reines de la catégorie et réussir ce que sa grande sœur Insigna est parvenue à faire lors de son lancement en 2009 ? C’est tout le mal que l’on peut lui souhaiter tant cette cinquième génération d’Astra dispose de qualités pour faire pencher la balance de son côté. A commencer par sa réputation qui n’est plus à faire puisque, que ce soit sous le patronyme Kadett tout d’abord (5 générations) puis Astra à partir de 1991, ce ne sont pas moins de 24 millions de véhicules produits par Opel dont 14 millions d’Astra en quatre générations. Mais face à l’hégémonie de la Golf dans ce segment ultra disputé des compactes, il est difficile d’exister malgré un pedigree made in Germany loin d’être usurpé tant la solidité et la rigueur de sa construction fait partie de son ADN.

Stylée et statutaire
Cette nouvelle mouture s’avère esthétiquement très proche de l’ancienne, les designers ayant fait évoluer en douceur un design qui avait le mérite de séduire le plus grand nombre. Outre sa face avant, c’est son profil travaillé et sa ligne de toit arrière originale qui la distingue de sa devancière. En séparant son montant de custode en deux parties et en l’habillant en noir, les designers de la marque à l’éclair nous donnent l’illusion d’un toit flottant. Sa ligne s’est donc affinée tout comme le poids, car cette cinquième génération qui repose sur une nouvelle plate-forme, a gagné près de 160 kg. Un gain qui s’avère bénéfique tant sur la consommation que sur les performances avec des reprises plus franches. L’agrément de conduite y gagne, mais un tarage de suspensions trop souple nuit à la précision de conduite, la direction également un peu légère accentuant le phénomène. Reste que la nouvelle Astra n’offre pas la rigueur de ses concurrentes françaises avec un comportement routier globalement moins efficace, elle se rattrape avec une motorisation Diesel moderne 1.6 CDTi de 136 chevaux dont la courbe de couple généreuse (320 Nm) autorise des dépassements en toute sécurité. Et pour couronner le tout, son appétit d’oiseau (3,8 l en mixte) risque de faire pencher la balance au moment de passer à l’acte d’achat, la grille tarifaire s’alignant sur les prix pratiqués lors du salon Auto Expo autorisant de belles économies, notamment dans la version Innovation très bien équipée. ■