Importations: de nouvelles normes de qualité seront imposées
Six nouvelles normes de qualité entreront en vigueur dès le mois de mars prochain. Il s’agit de mesures obligatoires, visant à freiner ces produits importés qui inondent le marché marocain.
Le Maroc durcit les conditions d’entrée sur le marché des produits importés ou fabriqués localement. À partir du mois de mars 2013, les opérateurs, producteurs et importateurs seront tenus de n’introduire que des produits conformes aux normes marocaines. Et pour cause, l’Institut Marocain de Normalisation (IMANOR), est en phase de finalisation de son enquête publique des normes marocaines. Ce projet réalisé en collaboration avec les différentes Commissions de normalisations des secteurs industriels, se traduira par la mise en place de six nouvelles normes obligatoires.Elles couvriront plus d’une dizaine de produits tels que: les produits de fonderie, les papiers et cartons, les énergies renouvelables, les chaudronnerie et menuiserie métalliques, les ascenseurs et monte charges, les équipements automobiles, les instruments de mesure, les appareils à pression, et les fils, câbles et accessoires.
Concrètement, l’adoption de ce système représente une bouffée d’oxygène en faveur des industriels marocains. Car, il faut savoir que le Royaume ne met pas de barrières qualitatives pour freiner l’entrée de ce type de produits. «C’est une situation qui met d’abord en danger la sécurité des consommateurs, et qui surtout défavorise les opérateurs locaux», explique David Toledano, président de la Fédération des industriels de matériaux de construction.
Autrement les producteurs locaux se retrouvent souvent face à une concurrence déloyale de la part des importateurs, qui inondent le marché par des produits à bas prix et de mauvaise qualité. D’ailleurs, «c’est la raison pour laquelle notre fédération a milité pour que les normes marocaines soit élargies sur plusieurs produits», ajoute-t-il. Même son de cloche du côté de la Fédération des Industries métallurgiques, mécaniques et électromécaniques. Selon Moulay Youssef Alaoui, ex-président de la fédération, «ces nouvelles mesures obligeront les importateurs à ramener des produits de qualité». Il ajoute, «encore faut-il, que l’État mette en place les instruments et les incitations nécessaires afin que la législation soit respectées».
Car, ce type de chantier engendre des coûts supplémentaires pour les importateurs et pour l’Etat. Cette dernière doit donc investir dans des établissements de recherches, mais surtout mobiliser davantage de personnels pour superviser ces opérations. «Ces investissements sont nécessaires afin de garantir l’efficacité du contrôle, mais également pour éviter aux importateurs de se retrouver face à une procédure lente et coûteuse», ajoute l’expert. Car, il faut savoir que le Maroc adopte actuellement plus de 5000 normes dont 269 sont obligatoires, «ces dernières n’ont aucune efficacité, vu que le contrôle est souvent fait à la tête du client ». Autrement dit, il y a des produits qui subissent de multiples contrôles, pendant que d’autres jouissent d’une certaine impunité. ■