En Libye, le gouvernement reconnaît qu’il a perdu le contrôle de la capitale. Les insurgés Islamistes ne reconnaissent ni les élections ni leurs résultats. Des avions ont disparu et sont probablement au Sahel.

En Tunisie, les terroristes tentent de torpiller le processus politique par des assassinats ciblés et la création de turbulences dans certaines régions.

En Egypte, l’armée a perdu 11 hommes dans des combats au Sinaï. 

En Irak, Daïch, les Kurdes et les Occidentaux livrent bataille alors que l’Etat central est en déperdition et que la solution politique s’éloigne. 

En Syrie, les USA se retrouvent du côté de Bachar Assad puisqu’ils bombardent les opposants que les « amis de la Syrie » ont armé. 

En Europe, la question ukrainienne prend une tournure gravissime, au point que le retour de la guerre froide apparaît comme une perspective favorable.

Sur le plan économique, l’Europe, le Brésil et la Russie sont en récession sans politique de relance viable en vue. 

L’Afrique, nouvel Eldorado est freinée dans son élan par Ebola, un virus inguérissable contre lequel l’OMS considère que la guerre est perdue contre ce fléau.

En Somalie et au Yémen, c’est le foutoir absolu et on peut ajouter la Thaïlande à la liste, sans être exhaustif. Il faut reconnaître que la mondialisation heureuse n’était qu’une illusion. 

Quand on est dans un pays, stable, ayant des difficultés assez graves mais n’étant pas au bord de l’asphyxie on peut s’estimer heureux. 

L’erreur serait de croire que ce qui nous entoure n’aura aucune conséquence sur nous. Sur les plans économique et sécuritaire les impacts sont clairs. La vigilance s’impose, parce que ni la pérennité de l’architecture institutionnelle, ni la cohésion sociale ne sont assurées. Préserver ce que nous sommes, une rose dans un marais puant, exige de la responsabilité, de la créativité et du courage politique.