O. K. par ( Jamal Berraoui )
Ils ont nommé, Zaki Baddou comme entraîneur de l’équipe nationale. Je n’ai rien contre et je ne suis pas un fan de l’ancien goal, magnifique, non plus.
Je pense qu’il faut d’abord lui apprendre à communiquer. Son contrat ne prévoit pas la victoire lors de la CAN. Dans ses déclarations à la presse, il affiche cette victoire comme un objectif. Cela veut dire que s’il échoue aux demi-finales, ce qui serait une avancée, le public peut le lyncher.
Zaki a aussi parlé de son salaire, 50 millions par mois, soit cinq fois celui du chef du gouvernement. Il était le moins disant face à ses rivaux, Advocaat et Trapottoni.
Mais présenter cela comme un sacrifice patriotique est indécent. Cinquante patates, au Maroc, c’est un très haut revenu.
Depuis 2006, Zaki a entraîné des équipes marocaines sans aucun résultat, son palmarès est vierge. Cela devrait l’inciter à plus d’humilité. En même temps en tant que sélectionneur national, son bilan est le meilleur sur les deux dernières décennies.
Avant de s’enflammer, il faut savoir que nous avons deux difficultés. La première, concerne les dates FIFA, il y en a très peu d’ici à janvier 2015. Il faut trouver un moyen pour réunir les joueurs et créer une osmose sans laquelle il n’y a pas de victoires. La seconde, c’est la désaffection du public. Les footeux n’en peuvent plus des déceptions.
Zaki a été un formidable gardien et a réussi à mener l’équipe nationale en finale de la Coupe d’Afrique. Il est respecté par le public, qui a souvent réclamé son retour. Il faut juste qu’il communique efficacement, qu’il travaille sans bercer les gens dans des illusions.