Evaluer sa démarche par le reporting, permet de valoriser et de pérenniser ses actions de responsabilité sociétale. Grâce à la mise en œuvre d’indicateurs et d’outils de suivi et de mesure, le reporting sera également un outil d’analyse et de communication. Ce sont ces orientations qui ont animé le Forum 3 des rencontres sur la RSE ayant traité de la thématique « Matérialité des enjeux et engagement des parties prenantes : deux impératifs pour évaluer sa démarche RSE ». L’exemple de l’entreprise OCP, exposé à cette occasion, est assez instructif  et mérite d’y revenir. par A. Alami

C’était à Nour El Houda Benomar, Directeur Adjoint- Développement Durable de l’OCP, que revenait la tâche d’expliquer à une assistance nombreuse le sens de cette matérialité, les actions entreprises par le Groupe et les difficultés rencontrées sur le terrain.
Comme l’a précisé Mme Benomar, la notion de matérialité renvoie à deux concepts importants, la pertinence et la communication, qui permettent de répondre aux besoins des parties prenantes et de tracer en même temps, les stratégies de développement durable qui sont au cœur de ces notions. L’entreprise, dit-elle, «va vers ces parties prenantes, voit leurs priorités et les ramène vers l’entreprise». S’agissant du «Guide Line» de cette matérialité, un Groupe de Travail reporting développement durable de l’OCP a identifié des groupes de parties prenantes prioritaires et l’analyse de pertinence a conduit à établir la liste suivante des priorisations de la démarche RSE : assurer la sécurité et la santé ; contribution au développement économique ; promotion de la sécurité alimentaire ; positionnement compétitif sur le marché international ; bonne gouvernance ; rechercher continuellement l’excellence opérationnelle ; gestion efficace des ressources d’eau ; gestion des sols ; réduction de la pollution atmosphérique ; assurer de bonnes conditions de travail.

Pour une gouvernance responsable et équitable

Incorporer des valeurs et principes éthiques de l’organisation dans l’intérêt d’une bonne gouvernance, figure parmi les premières priorités de l’OCP. Parmi ces principes, figurent le respect des engagements, l’intégrité, la transparence et de l’équité en toutes circonstances. Ce sont ces mêmes principes qui façonnent la culture OCP et représentent une véritable concrétisation de cette matérialité.
Dans la même démarche et dans le cadre de sa politique sociale, le Groupe propose à ses collaborateurs une gamme complète de services sociaux, comprenant la facilitation de l’accès à la propriété (à travers l’aide hypothécaire et la vente de terrains et d’habitations), l’accès à des infrastructures sociales telles que des installations sportives dans les zones d’implantation d’OCP ou l’accès à des centres de villégiatures et colonies de vacances pour les collaborateurs et leurs familles. S’ajoutent à cela, les soins médicaux pour les employés actuels et leurs familles, ainsi que pour les anciens employés dans le cadre de leurs prestations de retraite.
Offrir une éducation de qualité aux enfants du personnel témoigne, également, de l’engagement ferme d’OCP en matière de prestations sociales. En 1974, OCP a créé l’institut de la promotion socio-éducative en vue d’octroyer aux enfants des employés d’OCP une offre éducative qui répond aux plus hauts standards internationaux et qui couvre les cycles préscolaire, élémentaire jusqu’au collège.
Cette année, en ligne avec sa stratégie d’excellence opérationnelle, le Groupe a lancé le Programme d’Excellence Environnementale (PEE).
Le Programme d’Excellence Environnementale (PEE) d’OCP vise à transformer les risques environnementaux en opportunités, afin de créer à terme une empreinte positive. Pour ce faire, le PEE vise la structuration des actions environnementales du Groupe via la mise en place d’objectifs de performance chiffrés sur un horizon précis.