OCP optimiste pour 2016
L’OCP a dévoilé ses résultats pour le 1er trimestre 2016, marqués par une baisse de son chiffre d’affaires et de son résultat opérationnel. Le bilan reste, toutefois, moins impacté par une conjoncture mondiale défavorable puisque le Groupe continue d’afficher une résilience soutenue. Plusieurs indicateurs l’attestent. par Abdelfettah ALAMI
Malgré les fortes incertitudes de l’environnement macroéconomique et la volatilité persistante des marchés internationaux, OCP a globalement bien résisté en termes de performances financières et opérationnelles pour terminer ce premier trimestre avec un chiffre d’affaires qui s’est établi à 10 337 millions MAD, se situant presque au même niveau par rapport à 10 912 millions MAD réalisé au premier trimestre 2015, un léger repli dû à la baisse globale des prix des produits touchant la roche, l’acide phosphorique et les engrais. Pour autant, le Groupe maintient ses positions sur le marché en confortant sa position de leader sur le marché grâce à la hausse des productions réalisées au niveau de ces trois segments, hausse qui a largement neutralisé les gros impacts de la baisse des cours mondiaux de ces produits, situation qui permet au géant marocain des phosphates de maintenir son 2ème rang sur le marché des engrais.
Sur le plan financier, le groupe termine le premier trimestre de l’année avec des résultats en baisse par rapport à la même période de l’exercice précédent. Ainsi, L’EBITDA a totalisé 2 893 millions MAD, en contraction sur le trimestre comparé à 3,947 millions MAD pour la même période en 2015. De son côté, la marge d’EBITDA s’est, ainsi, élevée à 28%, contre 36% au premier trimestre 2015. Ces contreperformances relatives ayant subi les effets négatifs de la baisse du chiffre d’affaires et de la production stockée. Ces différents indicateurs ont impacté le résultat opérationnel du groupe qui recule de 3268 millions MAD, en 2015, à 2388 millions MAD à la fin de la période sous revue. Les flux de trésorerie opérationnels ajustés, quant à eux, ont atteint 622 millions MAD au premier trimestre 2016 contre 2167 millions MAD, à la même période 2015.
Une résilience soutenue avec des perspectives favorables
Après avoir annoncé et commenté les résultats du 1er trimestre 2016, M. Mostafa Terrab, Président Directeur Général de l’OCP n’a pas manqué de retracer les perspectives du Groupe pour 2016. L’OCP fait preuve d’une forte résilience, affirme-t-il. « Cette forte résilience a été favorisée par les avantages compétitifs du groupe OCP, à savoir les grandes réserves de phosphates et les coûts de production les plus bas de l’industrie. Le groupe dessert également des clients à travers tout le globe de manière très diversifiée et dispose d’une stratégie de flexibilité et d’agilité industrielle et commerciale qui permet à l’OCP d’orienter sa production et ses ventes vers les produits offrant la plus forte valeur ajoutée. Soulignons qu’à fin mars 2016, le Groupe OCP a réalisé des volumes plus importants sur les trois segments : roche, acide et engrais». Aussi, conclut M. Terrab «nous prévoyons une progression de nos résultats tout au long de l’année 2016 ».
Standard & Poor’s confirme la notation de l’OCP
Standard and Poor’s a confirmé la notation «Investment Grade, Outlook Stable», soit (BBB-) pour l’OCP, leader mondial du marché des phosphates.
Le maintien de cette note, publiée dans le dernier rapport de S&P, daté du 19 mai 2016, intervient dans un contexte où l’Agence a procédé à la dégradation des notes de plusieurs acteurs mondiaux du marché des phosphates. L’ensemble des acteurs internationaux du secteur (Mosaic, Phosagro, Agrium, Potash Corp…) ont en effet connu des contre-performances au premier trimestre 2016. Ils ont tous enregistré un recul important de leurs résultats.
La stratégie industrielle mise en œuvre et les investissements qui l’accompagnent, conjuguée à « l’agilité commerciale » explique cette confiance dans le Groupe et ses atouts qui sont de nature à soutenir les capacités additionnelles de celui-ci et à optimiser ses marges en fonction d’une croissance mondiale de la demande.