OFEC met le cap vers le sud
L’OFEC se positionne en acteur de référence dans le secteur des salons et foires et fait valoir ses atouts pour accompagner la Côte d’Ivoire dans le domaine. par Badya khalid
La deuxième édition de la FIA (Foire internationale d’Abidjan), qui continue jusqu’au 5 avril courant, aura accueilli cette année un bon score en termes d’appréciation. Le contraste est notoire par rapport à la précédente édition, qualifiée alors par plusieurs exposants comme «un fiasco organisationnel». En effet, la FIA 2015 avait rencontré des difficultés logistiques et organisationnelles en raison de la défaillance de l’organisateur ivoirien en charge du volet technique de l’événement. Pour parer un second échec, les organisateurs et le ministère ivoirien du commerce ont sollicité l’accompagnement de l’OFEC (Office des foires et expositions de Casablanca) qui a apporté son soutien à cette 2e édition. Après l’accompagnement du Mali pour sa Foire internationale de Bamako en 2015, l’Office apporte son soutien à la Côte d’Ivoire. «Cet accompagnement technique a consisté dans le choix des chapiteaux, dans leurs montages, mais aussi dans toute la partie organisationnelle de la foire», précise Aziz Alami Gouraftei, le DG de l’OFEC en nous invitant à noter l’amélioration évidente entre les deux éditions.
Un avatar de l’OFEC à Abidjan
Alami en profite pour annoncer que l’OFEC accompagnera désormais la FIA pour ses prochaines éditions dans le but de l’aider à bâtir une marque en tant que salon international avec l’ambition de devenir un rendez-vous de référence en Afrique de l’ouest. «Les autorités ivoiriennes ont manifesté le besoin qu’on les accompagne et nous sommes prêts à le faire, car nous avons les compétences demandées», ajoutant «que l’accompagnement ne concernera pas que la FIA, il est également question d’un accompagnement pour la mise en place à Abidjan d’une structure équivalente à l’OFEC au niveau institutionnel».
Compte tenu de l’importance du rôle joué par les salons et les foires, notamment dans la promotion des secteurs économiques productifs, la Côte d’Ivoire, parmi d’autres pays subsahariens, est demandeuse d’expertises et de partenariats dans ce sens. Là aussi, Aziz Alami affiche ses ambitions «modestes certes, mais légitimes» en affirmant «qu’il y aura un accompagnement pour la création de concepts conjoints sur la géolocalisation de concepts marocains avec des partenaires locaux», et d’ajouter «Tout cela, dans le cadre de la création d’un parc d’exposition à Abidjan, un projet dans lequel nous serons heureux d’être partie prenante, notamment dans sa partie gestion, puisque nous avons énormément de salons qui souhaiteraient avoir des éditions africaines sur lesquelles on pourrait créer et nouer des partenariats». Conscient que l’OFEC devra adapter ses salons et son offre en fonction du paysage institutionnel ivoirien, Alami reste assuré de la réussite d’un tel projet car, dit-il «Je pense que nous nous positionnons en totale complémentarité, la plateforme d’exposition Casablanca et la plateforme Abidjan pourront travailler intelligemment. Notre ambition est adossée à du réalisme, ces deux plateformes ne seront jamais des plateformes mondiales d’exposition, mais elles seront des plateformes régionales qui viennent en soutien aux programmes d’émergence, aussi bien du Maroc que de la Côte d’Ivoire», avant de conclure, que la longue expérience de l’OFEC lui confère un label reconnu en tant qu’organisateur professionnel de salons spécialisés répondant aux normes internationales, et qu’à ce titre, l’Office met son expertise et son savoir-faire à l’émergence du secteur des salons, foires et congrès dans les pays africains, un secteur créateur de valeur ajoutée et d’emplois. n