Télécommunications

Orange Maroc de nouveau sur le marché obligataire

Sept ans après sa première sortie sur le marché obligataire marocain, Medi Telecom s’apprête à renouer avec le financement désintermédié.

Les actionnaires de la filiale d’Orange France sont convoqués à une Assemblée Générale Extraordinaire le 10 décembre prochain pour autoriser le Conseil d’Administration d’émettre une dette obligataire d’un montant maximal de 3,6 milliards de dirhams à réaliser en une ou plusieurs tranches.

Selon des sources proches de celui qui fut, lors de son lancement en 2000 le premier opérateur télécoms marocain à capitaux majoritairement privés, la première levée effective portera sur un montant total de plus d’un milliard de dirhams et aura lieu dès les premières semaines de l’année 2019 après obtention du visa du gendarme des marchés (Autorité marocaine des marchés des capitaux).

Cette levée de capital aura pour objet de refinancer la précédente émission de 2011 dont la maturité était de 7 ans mais également de faire face aux investissements prévus par Medi Telecom en 2019.

Il faut dire que ce dernier avait annoncé, il y a quelques mois, que son effort d’investissement annuel allait connaître une inflexion significative à partir de l’année prochaine (alors qu’actuellement il se situe aux alentours de 1,2 milliard de dirhams par an) et ce, au diapason de ses ambitions sur le haut débit aussi bien pour le fixe que pour le mobile (technologie wireless permettant au client de regarder la télé et de charger des vidéos en toute commodité) et sur le BtoB où l’opérateur compte enrichir sa palette de produits à l’endroit des entreprises (PME et corporates) et des administrations avec de nouvelles offres de cloud, services managés, sécurité, de nouveaux services pour les smart cities.

Rappelons qu’après une phase de relative accalmie suite à la défaillance de plusieurs émetteurs privés (Samir, Maghreb Steel…) à partir de 2012, le marché de la dette privée a retrouvé un certain dynamisme en 2018.

Cette embellie est due principalement au retour massif des banques sur le compartiment obligataire, notamment pour faire face à l’entrée en vigueur, cette année, de la norme IFRS 9 dont le coût en fonds propres a été estimé à plus de dix milliards de DH pour toute la place.

 
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