Dossier

Où va la Bourse de Casablanca ?

Retour à la réalité pour la Bourse de Casablanca. Si le marché avait des anticipations optimistes en cette année 2020, l’optimisme fait place à la peur de la Covid, et voire du reconfinement. Dès le lendemain de l’apparition du premier cas confirmé de coronavirus au Maroc, mardi 3 mars, le marché casablancais a dévissé de 1,87% en une seule séance. C’était le début de la dégringolade. Depuis, le marché boursier, marqué par une forte volatilité, a évolué en trois phases. La crise n’est pas encore terminée, mais les investisseurs disposent davantage d’informations qu’en mars. Les communications financières du deuxième semestre, permettent aujourd’hui d’apprécier l’impact réel de la crise sanitaire sur l’activité des sociétés cotées. Autre révélateur, les récents résultats du troisième trimestre. Depuis cette secousse, de nombreuses entreprises se démarquent en Bourse. Qui sont les grands gagnants et les grands perdants ? Quelle tendance pour les mois qui viennent ?

Cette année, le marché boursier avait des anticipations optimistes pour la Bourse. Le climat économique s’annonçait favorable. Mais, la pandémie du nouveau coronavirus en a décidé autrement. Il faut dire que cette crise n’est comparable à aucune autre dans l’histoire récente, ce qui a entraîné un vent de panique sur les marchés dès le mois de mars . A l’image des Bourses mondiales, celle de Casablanca a cédé 1,87 % en une seule séance, avec l’annonce du premier cas confirmé dans le Royaume, le mardi 3 mars. La crise est loin d’être terminée, car la situation sanitaire ne s’améliore ni au Maroc, ni à l’étranger. Que faut-il attendre pour la Bourse de Casablanca ? Depuis quelques semaines, les publications de résultats trimestriels se sont succédé à la Bourse de Casablanca, mettant en lumière les performances des sociétés cotées, au terme des trois premiers trimestres de l’année 2020. Ce cru automnal, est encore marqué par les répercussions de la crise économique due au nouveau coronavirus. Les conséquences économiques et sociales de cette crise ont pesé sur les résultats des sociétés cotées. Comme de nombreuses autres entreprises, l’activité des sociétés cotées a été fortement perturbée au deuxième trimestre, une période coïncidant avec le confinement de l’économie. « Marquée par une forte volatilité, l’évolution du marché boursier s’est caractérisée par 4 phases distinctes en 2020. Si la première, a connu une quasi-stabilité (+0,73%) en début d’année jusqu’au 28 février 2020 (phase pré-covid), la deuxième phase correspondant, en revanche, à la période Covid au Maroc et au début du confinement, a été caractérisée par un effondrement du marché de près de 27% sur la période du 28 février au 22 avril, à l’instar de ce qui a été observé sur les marchés internationaux, du fait d’un manque de visibilité aussi bien chez les principaux intervenants du marché, que les opérateurs économiques.

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Il s’en est suivi une troisième phase, du 22 avril au 30 juin pendant le confinement, où le marché a pris près de 13% accompagné, toutefois, par un effondrement de 70% des transactions sur le marché de Blocs (allers-retours). Enfin, la quatrième phase, elle, est marquée par une atonie sur la période d’avril à aujourd’hui avec un flux d’échange en baisse de plus de 40% sur la période», souligne BMCE Capital Research, qui précise que les volumes échangés ressortent globalement en baisse de -16%, comparativement à la même période l’année précédente imputable essentiellement à une nette contraction des opérations d’aller-retours. Globalement, la capitalisation de la place casablancaise a atteint 523,86 milliards de DH, en baisse de 16,4% en comparaison avec son niveau au 31 décembre 2019 (626,7 milliards de DH). Ainsi, 102,9 milliards de DH de capitalisation ont été perdus en l’espace de 6 mois !

Les gagnants et les perdants de la crise du coronavirus

 Dans cet environnement sinistré, certaines entreprises se démarquent, pendant que d’autres accusent le coup. «Les valeurs minières, notamment MANAGEM et SMI ont amplement profité de cette crise sanitaire. En effet, MANAGEM a bénéficié au premier trimestre 2020 de son positionnement judicieux sur les métaux précieux, notamment l’or qui a confirmé son statut de valeur refuge par excellence au moment où l’argent a suivi la même tendance à partir de la fin du deuxième trimestre 2020», soulignent les experts de BMCE Capital Research, dont l’univers couvre les 40 principales entreprises cotées à la Bourse de Casablanca (représentant plus de 90% de la capitalisation boursière).

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