Sport

Oui à la joie, mais non au délire

Nous sommes en course pour être présents en Coupe du Monde, l’an prochain, en Russie.

À un match de cet exploit, les faits du foot nous ont octroyé d’être en tête avant que d’aller affronter l’ogre ivoirien, le mois prochain. Un ogre, devenu un épouvantail car au fil des mois, les Éléphants -nom de la sélection ivoirienne – se sont effilochés.

L’an dernier, à pareille époque, après les deux premiers matchs de qualification, ce sont les Ivoiriens qui semblaient intouchables après avoir écrabouillé le Mali (3-1) et réussi le nul à Marrakech face à l’équipe d’Hervé Renard.

Un Hervé Renard, qui, en l’occurrence, dut faire face à de lamentables critiques de la part de ceux qui l’accusèrent d’avoir été trop timide devant les Ivoiriens.

Rappelons que Renard a été l’entraîneur de la Côte d’Ivoire avec qui, il fut même champion d’Afrique.

Ce sont des choses qui marquent et qui ne s’oublient pas.

Aussi, quand Renard alla saluer ses ex-joueurs, certains y virent comme de la condescendance et en furent tellement choqués que l’on commença à reprocher au malheureux Renard, tout et n’importe quoi. Le moindre de ses gestes (un signe envers le public) était commenté et interprété comme étant une offense envers les supporters. On rappelle cela pour une bonne raison, même si depuis samedi dernier, Renard est célébré, acclamé, fêté partout, pour souligner la relativité des choses.

Et en foot, tout va très vite.

Les opinions et les avis changent, non pas au fil des mois ou des jours, mais au fil des minutes, car au cours d’un match, on peut se retrouver à applaudir celui qu’on insultait la seconde d’avant.

Ceci dit, revenons à ces moments où les Ivoiriens ayant réussi le nul à Marrakech et ayant une avance considérable au classement sur le Maroc paraissaient intouchables. Ils avaient fait le plus dur, en commençant les qualifications de manière irrésistible et intimidante, se payant le luxe de laisser le Maroc dans des doutes profonds, lui dont le Onze national comptabilisait piteusement 2 petits points pour 2 matchs nuls.

Depuis samedi dernier, les choses ont bigrement changé. En un an, et 3 autres rencontres de qualification, c’est la Côte d’Ivoire qui est derrière le Maroc.

Il est pertinent de poser la question de savoir pourquoi cette chute ivoirienne ?

Ceci expliquant cela, on saura alors pourquoi et comment le Maroc est revenu du diable vauvert pour se placer en favori pour le Mondial 2018.

Le déclic est survenu à la CAN 2017 où la Côte d’Ivoire, arrivée comme champion en titre, y a perdu tous ses repères. Eliminée par le Maroc, elle n’a pu défendre son titre.

Dès lors, les responsables ivoiriens ont oublié les us et usages du football et ne sachant plus sur quel pied danser : allaient-ils rappeler les anciens joueurs ou continuer à faire confiance aux nouveaux malgré les déceptions ? En fin de compte, rien ne sera tranché et au gré des résultats, les Ivoiriens changeaient de fusil d’épaule. Cela donna un Onze national qui allait voir son avance fondre comme neige au soleil, accumulant 2 nuls et une terrible défaite (3 à 1 face au Gabon) en 3 matchs.

Il reste un infime espoir pour les Eléphants, celui de battre le Maroc lors du dernier match qualificatif qui se jouera devant leur public.

Pour aller au Mondial, les Lions de l’Atlas, que la vox-populi voit déjà qualifiés, n’auront besoin que d’un nul.

Voici le problème posé pour les uns et les autres et le terrain dira sa vérité.

Tout le reste, d’ici novembre prochain, ne sera que spéculations.

Spéculations que nous allons développer à loisir d’ici là.

Nizar Baraka et les Lions de l’Atlas :
Le week-end du match Maroc/Gabon, se tenait le congrès électif du Parti de l’Istiqlal où Chabat fut laminé par Nizar Baraka plébiscité à la tête du parti de feu Allal El Fassi.

Cela donna, lundi, dans les « unes » des quotidiens, une vitrine de gros titres où les photos du nouveau boss de l’Istiqlal se partageaient la vedette avec celles de Boutayeb, le buteur marocain face au Gabon, Lekjaâ et Renard.

Un choc politico-sportif du plus bel effet quand on sait qu’au sein de l’Istiqlal, ce ne sont pas les fans du foot et de l’équipe nationale qui manquent.

Messi, le bien nommé :
Tout vient à point à qui sait attendre.
Lionel Messi, meilleur joueur du monde, n’était pas prophète en son pays.
L’Argentine était menacée d’élimination, et, évidemment, Messi était sur la sellette car manquant de réussite.
Il s’est rattrapé, de manière magnifique mardi soir, contre l’Equateur, où les Argentins jouaient leur toute dernière carte.
Messi s’est chargé tout seul du travail en marquant 3 buts tous plus beaux les uns que les autres.
Voici Messi et les siens en Russie 2018 et tout est bien ainsi.
Qui dit Messi doit aussi évoquer Ronaldo, comme ça tout le monde sera content.
Le Portugais du Réal Madrid s’est qualifié lors du match ultime, et c’est la Suisse qui en fit les frais.
Messi et Ronaldo sont au Mondial, aux Lions de l’Atlas de les y rejoindre.

La Syrie à un pas du rêve, le Ghana en plein cauchemar :
Depuis toujours, les éliminatoires de Coupe du Monde font la part belle aux équipes européennes et sud-américaines.
En Europe, on peut se qualifier en cartonnant le Lichtenstein, Gibraltar ou les Iles Féroé, alors qu’en Amérique du Sud, 5 pays sur 10 peuvent aller en phase finale au moment où les pays africains ou asiatiques doivent passer par des éliminatoires interminables et compliquées. Pensez que la Syrie « rescapée » du groupe a dû aller se mesurer aux … Australiens pour valider son ticket de participation pour  un dernier match de barrage.

La Syrie s’est inclinée 1 à 2 à Sydney face à l’Australie qui va disputer les barrages. Quant à la Syrie, elle mérite un hommage appuyé vu les problèmes politiques que vit ce pays.

Le Ghana, lui, a été volé par l’arbitrage lors de son match à Kampala (Ouganda). Le Ghana était dans le groupe de l’Egypte et devait recevoir les Pharaons à Accra le mois prochain.

Le Ghana battu en Ouganda et l’Egypte vainqueur « miraculeux » (pénalty à la 94ème mn) du Congo est qualifié par la force des choses.

Le Ghana, comme le Cameroun ou l’Algérie seront les absents de Moscou 2018.

Normal pour les deux derniers, mais le Ghana peut s’estimer grugé.

 
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