CuirIndustrie

PAI : Le secteur du cuir s’organise en 3 écosystèmes

Nouvel élan pour le développement du secteur du cuir. Face à la perte graduelle de compétitivité, au faible avantage compétitif de l’amont, à la menace des produits de substitution au cuir, ou encore la prépondérance de l’informel, … l’organisation des filières du secteur en écosystèmes est désormais un impératif. Dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 (PAI), trois filières du secteur du cuir s’organisent en écosystèmes. Il s’agit de la « Chaussure en cuir », la « Maroquinerie et vêtement en cuir » et la « Tannerie ».  « Les écosystèmes mis en place sont appelés à mieux positionner le secteur sur des segments générateurs de valeur et pour lesquels le Maroc possède de réels atouts valorisables. Les écosystèmes participeront à une montée en gamme dans les filières, avec l’objectif de répondre constamment aux exigences de qualité et de compétitivité », explique Moulay Hafid El Alamy, ministre de l’Industrie et du Commerce lors de la signature des contrats de performance avec Mohammed Boussaid, Ministre de l’Economie et des Finances et Hamid Ben Rhrido, Président de la Fédération des Industries du Cuir (FEDIC).

En vertu des accords conclus avec les industriels du secteur, l’Etat s’engage d’appuyer l’investissement matériel (foncier, construction, installations, machines, réseau commercial de distribution pour les marques nationales…) et immatériel (créativité, innovation, design, assistance technique…), à travers le Fonds de Développement Industriel et d’Investissements (FDII). Cet appui se présente sous forme d’aides directes pouvant atteindre jusqu’à 30% du montant global d’investissement matériel et immatériel. Egalement, les contrats de performances  stipulent le renforcement de l’offre Maroc via l’AMDI et Maroc Export ainsi que la mise à niveau du cadre normatif et l’instauration de labels qualité. Il s’agit également de mettre en place une offre de formation, en partenariat avec les établissements de formation professionnelle, notamment l’OFPPT. L’accès au foncier à des prix attractifs figure parmi les engagements de l’Etat vis-à-vis du secteur. Ce sont d’ailleurs pas moins de 96,7 Ha qui seront réservés aux différentes filières du secteur. En fin, faciliter l’accès au financement bancaire à travers le développement d’une offre intégrée dédiée aux financements d’investissement et d’exploitation pour les industriels du secteur.

En contrepartie, la FEDIC s’emploiera à coordonner et animer les réseaux d’entreprises que forment les écosystèmes lancés. Elle s’engage également à créer 35.000 emplois à l’horizon 2020 (20.000 directs et 15.000 indirects), à lancer 40 projets d’investissement de locomotives faisant partie desdits écosystèmes et à réaliser un chiffre d’affaire additionnel à l’export de 5,5 MDHS à l’horizon 2020. La FEDIC s’attellera également à la mise en place d’une bourse pour le commerce du cuir dont la première phase de mise en place consistera en la réhabilitation du marché des peaux de Ain Nokbi à Fès.

 
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