Le Comité Al Qods se réunit pendant 48 heures à Marrakech. Cette instance joue un grand rôle pour contrer la volonté affichée d’Israël de judaïser la ville sainte et aussi de donner les moyens aux Arabes d’Al Qods de protéger leur patrimoine et de subvenir à leurs besoins. Car, il faut savoir que l’Etat hébreu délabre les services publics de Jérusalem-Est pour pousser au départ les Palestiniens et faciliter la judaïsation. Mais Bayt Mal Al Qods, le fonds abrité par le Maroc est l’outil de cet aspect et de la lutte. 80 % de ses financements proviennent du Maroc. C’est une réalité chiffrée qui n’a pas besoin de commentaires.

Israël a été tiré vers le nouveau round des négociations par les USA. Netanyahu et les siens font de la résistance à leur manière sournoise. Ils négocient mais accélèrent la colonisation et la judaïsation et refusent toute discussion sur le droit au retour. Alors même qu’Abass a fait d’énormes concessions que les Palestiniens lui ont reprochées. De mon point de vue, tant qu’Israël se veut un Etat juif, il n’y a rien à négocier. Parce qu’ils refusent le retour des Palestiniens de 1948 sur leurs terres et que tout le problème est là et non pas dans les frontières de 1967. L’OLP est né en 1965, deux ans avant la fin de la guerre des 6 jours, ce n’était pas pour s’établir à Ramallah.

Les Palestiniens divisés par un interlocuteur bien fragile comme le parrain des négociations lui-même fixe les limites très étroites à leurs espoirs. La Ligue arabe et les pays qui la composent ne sont pas d’un grand secours en dehors des effets oratoires. Dans ce contexte, le Maroc fidèle à son engagement jamais démenti, le soutien au peuple palestinien, assume ses responsabilités sans ingérence dans le choix des concernés. En particulier, en soutenant la première des résistances, celle de continuer à vivre sur ses terres malgré les exactions de l’occupant. J’ai une pensée pour les réfugiés du Camp de Yarmouk, otages de la guerre en Syrie et qui meurent littéralement de faim. Ce conflit ne les concerne pas parce qu’ils attendent depuis 60 ans de revenir en Palestine. Ils sont 5 millions dans ce cas. C’est le nœud du problème, tant que le monde le nie, il n’y aura pas de solution. C’est plus simple que cela.