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Pegasus. L’ambassade du Maroc en France se défend des accusations d’Amnesty International

Des militants des droits humains, des journalistes et des opposants du monde entier ont été espionnés grâce au logiciel Pegasus mis au point par NSO, une société israélienne, selon une enquête publiée dimanche dans plusieurs médias.

Interpellée par francetvinfo.fr, l’ambassade du Maroc en France souligne que : « Les autorités marocaines ne comprennent pas le contexte de la saisine par le consortium international de journalistes (Forbidden Stories) sollicitant les réponses et précisions du gouvernement marocain sur les outils de surveillance numérique de NSO group ».  Évoquant le cas d’Omar Radi, elle ajoute : « Les autorités marocaines demeurent depuis le 22 juin 2020 dans l’attente de preuves matérielles de la part d’Amnesty International qui a été incapable de prouver une quelconque relation entre le Maroc et NSO ».  

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Le logiciel espion Pegasus, s’il est introduit dans un Smartphone, permet d’en récupérer les messages, les photos, les contacts, et même d’écouter les appels de son propriétaire. L’entreprise, fondée en 2011 et qui a régulièrement été accusée de faire le jeu de régimes autoritaires, a toujours assuré que son logiciel servait uniquement à obtenir des renseignements contre des réseaux criminels ou terroristes.

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Mais les organisations Forbidden Stories et Amnesty International ont eu accès à une liste, établie en 2016, de 50.000 numéros de téléphone que les clients de NSO avaient sélectionnés en vue d’une surveillance potentielle. Elle inclut les numéros d’au moins 180 journalistes, 600 hommes et femmes politiques, 85 militants des droits humains, ou encore 65 chefs d’entreprise… selon une analyse menée par 17 rédactions.

 
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