Plan de sauvetage de l’industrie automobile française enfin dévoilé : un grand soulagement pour le Maroc
Le Président français, Emmanuel Macron, vient de donner les grandes lignes du Plan de sauvetage de l’industrie automobile française doté d’une enveloppe de 8 milliards d’euros (près de 88 milliards de DH). Comme nous l’avions annoncé, les usines marocaines des constructeurs français, Renault et de PSA, ne seront pas concernées par les mouvements de relocalisation vers l’Hexagone.
Alors que la polémique battait son plein quant aux concessions que devra consentir le groupe Renault pour obtenir une aide publique de la part de l’Etat français, nous avons expliqué sur challenge.ma (Relocalisation potentielle de Renault en France : pourquoi le Maroc est à l’abri) pourquoi le Maroc devrait être épargné par les mouvements de relocalisation vers l’Hexagone qui s’annoncent à l’horizon de ce constructeur automobile. A peine quelques jours après, le président français vient de confirmer notre analyse basée sur la spécialisation du dispositif industriel du groupe Renault à travers le monde et des contraintes qu’elle impose. En effet, dans une allocution devant un parterre d’ouvriers et de managers de l’équipementier Leoni (lui aussi présent au Maroc où il emploie plus de 20.000 salariés), Emmanuel Macron a donné les grandes lignes du Plan de sauvetage de l’industrie automobile française doté d’une enveloppe de 8 milliards d’euros (près de 88 milliards de dirhams). Au-delà des mesures de soutien immédiat pour l’écoulement des stocks accumulés (notamment en augmentant les primes à la casse et à la transition vers les modèles moins polluants), ce Plan vise, désormais, à positionner la France comme « la plus grande nation productrice de véhicules propres d’Europe ». Ce qui veut dire, en termes plus concrets, que le cheval de bataille de l’objectif de « souveraineté industrielle » se fera essentiellement sur le créneau de la voiture électrique. Les usines marocaines de Renault et de PSA, qui fabriquent essentiellement de petites voitures thermiques, seront donc épargnées contrairement à plusieurs équipementiers asiatiques qui fournissent les deux constructeurs français en batteries et diverses composantes pour les modèles électriques et hybrides. Ces derniers feront donc les frais de la décision de rapatrier en France l’ensemble de la « filière verte » de la production des véhicules portant la marque au losange et celles du groupe PSA. Un grand soulagement donc du côté de l’écosystème automobile marocain qui devra, tout de même, ne pas rater le virage de l’automobile verte que la crise de la Covid-19 vient accélérer au niveau mondial.
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