Plus de 20 morts dans un acte terroriste à Ankara
Un attentat à la voiture piégée visant un convoi militaire a fait au moins 28 morts et 61 blessés en plein centre d’Ankara hier soir mercredi 17 février.
Très puissante, la déflagration a été entendue dans une large partie de la ville et a causé un début de panique parmi ses habitants, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’attaque s’est produite à 18h31 locales (16h31 GMT) et a visé « des véhicules de service qui transportaient des personnels militaires », a précisé l’état-major turc. « L’attaque terroriste a été déclenchée lorsque les véhicules étaient arrêtés à un feu rouge à un croisement », a ajouté le commandement. Le président turc Recep Tayyip Erdogan et son Premier ministre Ahmet Davutoglu ont affirmé que sans l’ombre d’un doute, l’attaque a été planifiée par le PKK et les Unités de protection du peuple (YPG), les milices kurdes de Syrie. « Cette attaque terroriste a été commise par des éléments de l’organisation terroriste (PKK) en Turquie et un milicien des YPG », a déclaré M. Davutoglu devant la presse, « l’attaque a un lien direct avec les YPG ». « Les informations fournies par le ministère des Affaires étrangères et nos services de renseignement montrent qu’ils sont les responsables », a renchéri peu après le Président Erdogan.
Selon le premier ministre turc, le chauffeur de la voiture bourrée d’explosifs qui a détruit les bus militaires a été identifié comme un Syrien de 23 ans, Salih Necar. Selon les quotidiens Yeni Safak (progouvernement) et Sözcü (opposition), le kamikaze présumé, déchiqueté par l’explosion, a été identifié par la police scientifique grâce à ses empreintes digitales, enregistrées par les services de l’immigration lors de son entrée récente sur le territoire turc en tant que réfugié. La police turque a déjà interpellé 14 personnes liées à l’attentat, selon le Président Erdogan. « Cela va continuer car on a vu que les auteurs de ce crime ont des ramifications à l’intérieur et à l’extérieur », a-t-il conclu.