Politique monétaire: La liquidité bancaire au centre des préoccupations
Suite à la réunion de son conseil ce mardi 25 septembre, la banque centrale a mis l’accent sur la préservation de la liquidité bancaire afin d’assurer le bon fonctionnement de l’économie nationale. La prévision de croissance pour 2012 est revue à la baisse par rapport à l’année précédente.
Bank Al Maghrib (BAM) a fini par céder au sujet du taux de réserve monétaire. Celle-ci a été ramenée à 4% au lieu de 6% précédemment, libérant ainsi quelques sept milliards de dirhams de trésorerie pour les banques. Cette décision du conseil de la banque centrale intervient au moment où· les prévisions d’évolution des facteurs de liquidité laissent entrevoir un besoin de trésorerie durable pour les banques marocaines. Ce dernier n’a cessé de s’accroître ces derniers mois, atteignant le niveau record de 72 milliards de dirhams. Les banques marocaines disposant de filiales en Afrique ont été encouragées à utiliser la liquidité de leurs filiales subsahariennes. Plusieurs pays de cette région connaissent en effet une situation de surliquidité. Abdellatif Jouahri, Wali de BAM assure que son institution sera «aux côtés des banques quand les besoins de financement de l’économie le nécessiteront». Il a aussi tenu à relativiser le montant de ce besoin de trésorerie, qui représente «moins de 10% de l’activité bancaire dans le Royaume».
De son coté, le taux directeur est maintenu à 3% car les risques quant à la stabilité des prix à moyen terme sont jugés faibles. L’inflation devrait rester à des niveaux acceptables·: 1,4% à l’horizon fin 2013, avec une moyenne se situant autour de 2%. En matière de croissance, BAM maintient ses prévisions à moins de 3%. Celle-ci est plus importante que chez les principaux partenaires, et notamment européens, même si elle reste en deçà de celle observée en 2011. Cette situation s’explique à la fois par la conjoncture locale et par la situation économique internationale. Pour 2013, la prévision de la banque centrale se situe entre 4% et 5%, en attendant des éléments plus précis concernant la prochaine loi de finances.
Des explications locales et internationales
Le contexte international est marqué par des problèmes de croissance chez les principaux partenaires économiques. En France par exemple, la prévision de croissance pour l’année 2012 est quasi-nulle (0,2%). De plus, les prix du pétrole et des denrées alimentaires ont connu d’importantes hausses. Sur le plan intérieur, l’économie nationale réalise quelques bons résultats, mais les charges continuent d’augmenter, notamment en ce qui concerne la Caisse de compensation.
De leur coté, les réserves de change ont perdu 35 milliards de dirhams. Elles représentent aujourd’hui quatre mois d’importation. Et pour cause, le déficit commercial s’est aggravé de 6,1%, s’établissant à 128,6 milliards de dirhams. La hausse de 3,3% (+3;8 Mrd DH) qu’ont connues les exportations ne couvre pas celle des importations, qui s’est située à 4,8% (+11,2 Mrd DH). De plus, les transferts des MRE ont connu une baisse de 1,8%. Le secteur touristique a connu, à son tour, une décélération.
Abdellatif Jouahri tient cependant à rassurer·: «Les fondamentaux de l’économie marocaine sont encore bons malgré la crise». Il en veut pour preuve la facilité avec laquelle le Royaume arrive encore à se placer sur le marché financier international.
Bank Al Maghrib (BAM) a fini par céder au sujet du taux de réserve monétaire. Celle-ci a été ramenée à 4% au lieu de 6% précédemment, libérant ainsi quelques sept milliards de dirhams de trésorerie pour les banques. Cette décision du conseil de la banque centrale intervient au moment où· les prévisions d’évolution des facteurs de liquidité laissent entrevoir un besoin de trésorerie durable pour les banques marocaines. Ce dernier n’a cessé de s’accroître ces derniers mois, atteignant le niveau record de 72 milliards de dirhams. Les banques marocaines disposant de filiales en Afrique ont été encouragées à utiliser la liquidité de leurs filiales subsahariennes. Plusieurs pays de cette région connaissent en effet une situation de surliquidité. Abdellatif Jouahri, Wali de BAM assure que son institution sera «aux côtés des banques quand les besoins de financement de l’économie le nécessiteront». Il a aussi tenu à relativiser le montant de ce besoin de trésorerie, qui représente «moins de 10% de l’activité bancaire dans le Royaume».
De son coté, le taux directeur est maintenu à 3% car les risques quant à la stabilité des prix à moyen terme sont jugés faibles. L’inflation devrait rester à des niveaux acceptables·: 1,4% à l’horizon fin 2013, avec une moyenne se situant autour de 2%. En matière de croissance, BAM maintient ses prévisions à moins de 3%. Celle-ci est plus importante que chez les principaux partenaires, et notamment européens, même si elle reste en deçà de celle observée en 2011. Cette situation s’explique à la fois par la conjoncture locale et par la situation économique internationale. Pour 2013, la prévision de la banque centrale se situe entre 4% et 5%, en attendant des éléments plus précis concernant la prochaine loi de finances.
Des explications locales et internationales
Le contexte international est marqué par des problèmes de croissance chez les principaux partenaires économiques. En France par exemple, la prévision de croissance pour l’année 2012 est quasi-nulle (0,2%). De plus, les prix du pétrole et des denrées alimentaires ont connu d’importantes hausses. Sur le plan intérieur, l’économie nationale réalise quelques bons résultats, mais les charges continuent d’augmenter, notamment en ce qui concerne la Caisse de compensation.
De leur coté, les réserves de change ont perdu 35 milliards de dirhams. Elles représentent aujourd’hui quatre mois d’importation. Et pour cause, le déficit commercial s’est aggravé de 6,1%, s’établissant à 128,6 milliards de dirhams. La hausse de 3,3% (+3;8 Mrd DH) qu’ont connues les exportations ne couvre pas celle des importations, qui s’est située à 4,8% (+11,2 Mrd DH). De plus, les transferts des MRE ont connu une baisse de 1,8%. Le secteur touristique a connu, à son tour, une décélération.
Abdellatif Jouahri tient cependant à rassurer·: «Les fondamentaux de l’économie marocaine sont encore bons malgré la crise». Il en veut pour preuve la facilité avec laquelle le Royaume arrive encore à se placer sur le marché financier international.