Rapport

Positionnement international. Les bons et les mauvais points du Maroc [Rapport]

L’Institut Royal des études stratégiques (IRES), vient de publier son tableau de bord stratégique 2022. Cette étude, qui tient compte de plus de 200 indicateurs stratégiques, donne sans complaisance un aperçu du positionnement du Maroc sur le plan international dans les domaines politique, économique, social, culturel et environnemental. Outre les secteurs dans lesquels le Maroc progresse au cours de la dernière décennie, ceux dans lesquels il stagne et les domaines où le Royaume recule, le rapport distingue clairement trois positions, celles favorables au Maroc, intermédiaires ou non favorables. Sécurité, santé, éducation… Coup de projecteur sur le positionnement du Maroc à l’international.

Depuis maintenant dix ans, l’Institut royal des études stratégiques (IRES) publie chaque année un tableau de bord qui permet de suivre le positionnement international du Maroc. Véritable mine d’informations, le rapport annuel de cette année dont la dixième édition vient d’être publiée, intègre pour la première fois de nouveaux indicateurs stratégiques, liés notamment à la transition énergétique, à la sécurité sanitaire, à la lutte contre l’opacité financière, à la participation citoyenne dans la vie politique, au Soft Power, à l’attractivité des investissements étrangers ainsi qu’au développement et à la mise à niveau des compétences. En outre, le tableau de bord stratégique donne sans complaisance un aperçu du positionnement du Maroc sur le plan international dans plusieurs domaines dont l’économie, la politique, la culture, le social et l’environnement.

Revue de la méthodologie

Les indicateurs retenus y sont regroupés autour de dix « domaines de veille prospective » qui préoccupent tous les pays : la souveraineté alimentaire et énergétique, l’intégrité territoriale, les besoins essentiels et les aspirations populaires, la gouvernance et l’Etat du care, le changement climatique, la transformation structurelle de l’économie, la mobilité interne et l’accueil des migrants, le développement territorial, la société de la connaissance et de l’innovation, le lien social et la confiance. Y sont évoquées aussi des pistes d’amélioration des politiques publiques.

C’est dire que l’Institut a mené un travail titanesque pour collecter l’information et l’analyser. Pour la petite histoire, outre ses propres indicateurs, l’IRES a exploité pas moins de 200 indicateurs à partir des données recueillies auprès d’organismes (Haut-commissariat au Plan (HCP), départements ministériels, Office des changes, Banque Mondiale, FMI, OCDE, PNUD, OMS, FAO, CEPII…). Le tableau de bord stratégique distingue trois positions : favorable, intermédiaire et non favorable. Au bas mot, il affiche clairement les secteurs dans lesquels le Maroc progresse, ceux dans lesquels il stagne et aussi les domaines où le Royaume recule au cours de la dernière décennie. 

Lire aussi | Spoliation immobilière. Le ministère de l’Intérieur muscle son dispositif de lutte contre le phénomène

Positionnement favorable

Il a révélé que le Maroc jouit, dans l’ensemble, d’un positionnement favorable au titre des indicateurs relatifs à l’attachement aux constances de la Nation et aux valeurs identitaires, à la solidarité traditionnelle, à la transparence des politiques publiques, au système financier, à la gestion de la crise de la Covid-19, à la lutte contre les effets du changement climatique, à la réduction de l’empreinte écologique, à la gestion migratoire, à la connectivité aérienne et maritime, à l’Open data, à la contribution à la paix et à la sécurité internationales et à la lutte contre la cybercriminalité.

Positionnement inapproprié

En revanche, le positionnement du Royaume devient inapproprié lorsqu’il est question de richesse globale par habitant, de souveraineté alimentaire, hydrique et énergétique, de gestion des ressources en eau, de l’état de dégradation de la biodiversité, de bien-être de la mère, de la qualité du système éducatif, du modèle de financement de la santé, de l’encadrement médical, du développement de villes intelligentes, de préparation aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, du lien politique, des inégalités de genre, de la mobilité sociale et des perspectives d’avenir de la jeunesse.

Positionnement intermédiaire

D’autres indicateurs montrent également un positionnement intermédiaire du Royaume. Il s’agit des indicateurs inhérents à l’Etat de droit, à la stabilité politique, à la gouvernance, à l’efficacité des institutions publiques, au développement humain et au bien-être social, aux libertés publiques, à la confiance institutionnelle, à la solidarité institutionnelle, à la lutte contre la corruption et l’opacité financière, à la compétitivité économique, à l’attractivité des investissements directs étrangers, à la transition énergétique, à l’attractivité du secteur touristique, au Soft Power, à la marque-pays, à l’inclusion numérique, à l’innovation, ainsi qu’à la paix intérieure, la sécurité/défense, la lutte contre le terrorisme et la sécurité sanitaire.

Par ailleurs, sur le plan de l’évolution du positionnement international du Maroc, les principales avancées sont relatives, entre autres, à l’environnement (niveau relativement faible des émissions de gaz à effet de serre), à la sécurité et la puissance militaire, à la scolarisation et l’alphabétisation, à la gestion de la pandémie de la Covid19 et au climat des affaires.

Par contre, le repli du positionnement international du Maroc concerne, particulièrement, la durabilité alimentaire, l’état de la biodiversité, la qualité du système éducatif, la disponibilité des ressources en eau, la situation des finances publiques, le bonheur chez les citoyens, les inégalités de revenu, les perspectives d’avenir de la jeunesse, la solidarité traditionnelle, la confiance interpersonnelle et le lien politique. Il convient de mentionner, dans ce cadre, la forte baisse, entre 2020 et 2022, du positionnement international du Maroc au titre de la performance environnementale, expliquée principalement par les contre-performances en matière de préservation des services écosystémiques et de la biodiversité.

Lire aussi | Saâd Bendidi vers la passe de trois

Le Maroc parmi les 30 nations les plus sûres dans le monde

En matière de défense, le rapport a consacré un chapitre aux indices relatifs à la « défense de l’intégrité territoriale du pays et au renforcement de sa résilience face aux menaces transnationales ». « Le Maroc figure dans le top 30 des nations les plus sûres dans le monde et il est considéré, en 2021, comme le pays africain le plus sûr. Son positionnement au titre de cet indice s’est nettement amélioré, entre 2019 et 2021, grâce notamment à sa bonne gestion de la crise sanitaire, composante ayant un poids important dans l’édition 2021 de ce classement», souligne le document de l’IRES. Cet indice prend en considération trois facteurs principaux. Il s’agit de la guerre et la paix, la sécurité personnelle et le risque de catastrophe naturelle. Il convient de préciser qu’en 2022, le Royaume a conservé son 6ᵉ rang en tant que pays où règne la paix dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).

Puissance militaire : Le Maroc améliore son classement

L’étude s’est penchée sur les dépenses militaires effectuées par le Royaume. Celles-ci ont augmenté, passant de 3,3% du PIB dans la décennie 2002-2011 à 3,4% du PIB au cours de la décennie 2012-2021. Selon l’IRES, ces dépenses militaires sont motivées par la nécessité de moderniser et de renforcer les capacités militaires du Maroc et de défendre son intégrité territoriale. Et de noter l’amélioration du classement international du Maroc en termes de puissance militaire en citant l’Institut «Global Firepower », qui a positionné le Maroc en 2022 au titre des capacités de son armée à la 56ème place au niveau mondial sur 142 pays et à la 5 ème place au niveau africain.

Soft power : 7ème dans la région MENA et 1er au Maghreb

Une évolution positive du positionnement du Maroc selon cet indice, reflétant les progrès accomplis par le Royaume quant à l’édification graduelle de son statut de puissance attractive. Au niveau régional, le Maroc s’est classé, en 2022, 7ème dans la région MENA et 1er au Maghreb. Mieux encore, selon l’indice « Good contry index », le Royaume a amélioré son positionnement international du en matière de contribution à la gouvernance mondiale (74 ème en 2014 et 55 ème en 2020). Cela confirme le statut de partenaire crédible dont jouit le Maroc sur la scène internationale à travers son engagement en faveur de la paix et la sécurité et son implication en matière de développement durable dans sa région et bien au-delà, selon l’IRES.

Performances insuffisantes dans l’innovation propre et l’encouragement des innovations écoresponsables

L’indice « Green Future » (Source : Calculs IRES-MIT TechnologyReview) est un classement de 76 pays en fonction de leurs progrès et de leur engagement en faveur d’un avenir à faible émission de carbone. Il mesure le degré auquel leurs économies s’orientent vers des énergies, une industrie, une agriculture et une société propres grâce à des investissements dans les énergies renouvelables, dans l’innovation et dans la finance verte. Créé en 2021, cet indice évalue la performance environnementale des pays concernés, à travers les cinq dimensions : émissions de Carbone, la transition énergétique, les sociétés vertes, les Innovations propres et les politiques climatiques. Au titre de cet indice, le Maroc a reculé de 10 places dans son positionnement international, entre 2021 et 2022, à cause principalement aux performances insuffisantes enregistrées par le Royaume dans le domaine de l’ « innovation propre » et au manque de suivi et d’encouragement des innovations écoresponsables durant l’année 2021.

Lire aussi | Madrid. Une Marocaine élue vice-présidente de l’Internationale socialiste

Coût de la dégradation de l’environnement : Une situation préoccupante

Une dégradation de l’environnement, dont le coût moyen, selon les estimations de la Banque Mondiale, s’élevait à près de 4% du PIB en 2014. Cette situation est préoccupante dans la mesure où le Maroc ne consacre, annuellement, que moins de 1% de son PIB à la préservation de l’environnement, selon l’IRES. En amélioration depuis 2000, le positionnement international du Maroc a affiché une nette baisse, entre 2020 et 2022, qui s’explique principalement par les contre-performances en matière de préservation des services écosystémiques et de la biodiversité. Le Maroc est passé du 100 ème au 16O ème rang.

Changement climatique : le Maroc, faible contributeur aux émissions de gaz à effet de serre

Un positionnement très favorable du Maroc au titre de cet indice, eu égard à sa faible contribution aux émissions de gaz à effet de serre (CO2) et à son engagement perpétuel pour la lutte contre le changement climatique.

Ressources en eau : une situation hautement préoccupante

Une situation de l’eau au Maroc devenue hautement préoccupante, autant au plan de la disponibilité de la ressource que de sa gestion, confirmant le basculement du Royaume d’une situation de stress hydrique à celle de rareté structurelle. En effet, le « capital eau » potentiel moyen par habitant et par an s’approche actuellement du seuil de rareté absolue (500 m3) et se situe en dessous du seuil de pauvreté hydrique, estimé à 1000 m3 par les Nations-Unies. En effet, de 1047 m3 en 1998, le »capital eau » potentiel moyen par habitant et par an est passé de 928,7 m3 en 2007 à 600 m3 en 2022, souligne le rapport. Le Maroc devrait gérer la ressource hydrique en tant que « bien commun » en encourageant la sobriété hydrique et adopter l’approche NEXUS (eau, énergie, agriculture, écosystèmes) en vue de la mise en œuvre d’une politique environnementale intégrée, capable de préserver et d’assurer la durabilité du « capital hydrique ».

Selon le rapport, le secteur agricole, y compris l’élevage, consomme une part très importante des ressources hydriques mobilisées et qui se caractérise par un usage peu efficient de ces ressources, d’où la nécessité de revoir de fond en comble l’utilisation de l’eau au niveau de ce secteur, notamment, en affectant prioritairement l’eau aux opérateurs agricoles qui concourent à la souveraineté alimentaire, en établissant un meilleur équilibre, au niveau de la politique agricole, entre les systèmes de cultures pluviales et les systèmes irrigués et en conduisant des études d’impacts préalables à l’autorisation de projets agricoles fortement consommateurs de l’eau et non valorisants de cette ressource stratégique.

Lire aussi | Mohamed Ouzzine élu nouveau secrétaire général du Mouvement populaire

Développement humain : le bémol de la durée de scolarisation

Depuis l’indépendance du Maroc, la valeur de l’indice de développement humain a plus que triplé, passant de 0,2 en 1960 à 0,68 en 2021. Toutefois, le positionnement du Maroc à la 123ème place parmi 191 pays reste affecté, notamment, par la durée de scolarisation au Maroc, qui n’est en moyenne que de 5,9 années en 2021 contre 6,9 années pour les pays à développement humain moyen et 12,3 années pour les pays à développement humain très élevé. Ce positionnement pourrait être amélioré à l’avenir si le Royaume parvenait à concevoir une nouvelle génération de politiques publiques dans le domaine de l’éducation, qui met l’Humain au centre du développement. Il convient de signaler, selon le rapport, que l’Indice de Développement Humain ne se base que sur trois indicateurs composites, ayant la même pondération, à savoir : la santé, l’éducation et le niveau de vie. De ce fait, certains pays producteurs de pétrole ou de gaz, bénéficiant donc d’un PIB par habitant plus élevé que celui du Maroc, mais qui sont dans une situation d’instabilité politique, en guerre ou en proie à des conflits de longue date se retrouvent bien mieux classés que le Maroc, ce qui biaise les données et, par ricochet, le classement général.

Dépenses en éducation : un rendement toujours insuffisant

Des dépenses d’éducation importantes en pourcentage du PIB sont consacrées à l’éducation. Si 6% su PIB était dédié à l’éducation en 1987, ce ratio est passé de 5,2 % en 1998 à 6,8% en 2020. Toutefois, le rendement de ces dépenses reste insuffisant au regard des taux élevés de déperdition scolaire et de redoublement, de la dégradation de la qualité du système éducatif, ainsi que du niveau élevé des inégalités éducatives. Le Maroc gagnerait à saisir les opportunités offertes par l’ »éducation 4.0″, fondée sur l’apprentissage personnalisé et collaboratif basé sur la découverte et qui permettrait de préparer une nouvelle génération de capital humain, formée à la citoyenneté et dotée de capacités d’innovation et de créativité, ainsi que de compétences technologiques.

Lire aussi | Maroc-Arabie Saoudite : signature d’un MoU pour une meilleure coopération

Un chômage en baisse

Un chômage en régression, sur les deux dernières décennies, mais dont le niveau reste relativement élevé. Le taux de chômage est passé de 11,41 % entre 1999-2008 à 8,85 % entre 2009 et 2021. Dans un contexte économique international moins porteur que par le passé, le chômage touche surtout les jeunes diplômés, pour des considérations liées, entre autres, à l’inadéquation entre la formation et les besoins du marché du travail, souligne l’étude. Selon le Haut-commissariat au Plan, ce taux a atteint 12,3% fin 2021, suite aux répercussions de la pandémie de la Covid-19.

Tourisme : une destination  attractive pour les touristes

Un classement très favorable du Maroc au titre de l’attractivité de son secteur touristique, confortant le statut du Royaume en tant que destination touristique de choix au niveau africain (le Maroc est le troisième pays le plus attractif pour les touristes au niveau africain, derrière l’Egypte et l’Afrique du Sud) et sud-méditerranéen.

Entrepreneuriat : un positionnement en amélioration

Une amélioration du positionnement du Maroc au titre de cet indice. Le Royaume occupe la 5 ème place sur le continent africain. Selon l’IRES, ce classement est favorisé par la capacité du Maroc à développer de nouveaux produits, à encourager l’émergence de startups et à intégrer l’utilisation des nouvelles technologies. Des efforts additionnels restent, toutefois, à déployer pour la formation d’un capital humain avec des compétences entrepreneuriales, ainsi que pour le renforcement de la compétitivité et de la commercialisation des produits marocains à l’international, estiment les rédacteurs du rapport.

Lire aussi | Pierres précieuses, œuvres d’art. La Douane prolonge le délai d’enregistrement des commerçants

Délocalisations industrielles : le Royaume en pole position

Le Maroc apparait comme une destination favorable pour les délocalisations industrielles, en raison des chantiers structurants engagés dans le cadre des stratégies sectorielles, mais, aussi, de l’amélioration du climat des affaires, comme en atteste le classement favorable du Maroc au titre de l’indice « Doing Business », selon le rapport. Cependant, d’après la composante « Bouncebackability » de cet indice, certaines industries marocaines, lourdement affectées par les mesures de confinement, liées à la crise sanitaire, connaîtraient des difficultés à se rétablir, préviennent les rédacteurs de l’étude.

Investissements directs étrangers : le grand bond en avant

Un saut important enregistré en termes d’attraction des investissements étrangers par le Maroc, reflétant, en plus de la stabilité politique du pays, les réformes entreprises, notamment, le lancement de plusieurs stratégies sectorielles et l’amélioration du climat général des affaires. Il convient de signaler que malgré la pandémie de la Covid-19, le Royaume demeure toujours une destination favorable pour les délocalisations industrielles. Entre 2000 et 2021, le Maroc a doublé son attractivité en termes d’IDE.

Urgence de renforcer le capital immatériel

L’analyse des résultats du tableau de bord stratégique met en évidence, encore une fois, la nécessité, pour le Maroc, de renforcer son capital immatériel pour en faire un levier de son positionnement international. « Un poids du capital immatériel représentant les trois quarts de la richesse globale du Maroc, soit un niveau proche de celui des pays de l’OCDE (80%). Le positionnement international du Royaume, en matière de capital immatériel par habitant, a connu une amélioration sensible, avec un gain de quatre places entre 2000 et 2005. Entre 2005 et 2014, le classement international du pays a affiché, toutefois, une baisse significative, due, entre autres, à la qualité insuffisante du capital humain. Les multiples réformes menées par le Maroc pour développer son capital humain n’ont pas produit des résultats à la hauteur des exigences de développement du Royaume », souligne le rapport.

Lire aussi | Le prix du fret dans un nouveau cycle baissier 

Robotique industrielle : une donne encore négligée

Le classement du Maroc au titre de la densité robotique industrielle, traduit l’absence d’une véritable prise en compte de la dimension digitale dans le plan d’accélération de l’industrie marocaine, selon l’IRES, qui  relève la faiblesse de la densité robotique (nombre de robots industriels pour 10 000 employés).

Disparités de genre : encore des efforts à faire !

Une baisse significative de l’inégalité de genre, au cours des deux dernières décennies, à la faveur des politiques de développement humain et celles valorisant le rôle de la femme, ont été enregistrées. Pour autant, les discriminations de genre demeurent persistantes. En effet, malgré la tendance baissière des inégalités de genre, le Maroc demeure toujours classé parmi les pays les plus affectés par ce phénomène, relève le rapport. Des inégalités qui concernent, particulièrement, la participation des femmes au marché du travail, notamment les emplois à haute responsabilité, ainsi que leur émancipation politique.

Durabilité alimentaire : Trop de gaspillage !

Du chemin à faire par rapport à l’indice de durabilité alimentaire. Un retard en la matière, qui s’explique, notamment, par le mode de consommation des citoyens, le gaspillage alimentaire, l’insuffisance d’installations de stockage et de réfrigération, ainsi que par les difficultés de relever les défis de l’agriculture durable, selon le rapport.

Lire aussi | Najib Cherfaoui : «Le Maroc est largement en mesure de lancer une compagnie maritime nationale de fret» 

Energie : une forte dépendance

Le taux de dépendance énergétique du Maroc est encore énorme. Une très forte dépendance énergétique même, quoiqu’en baisse, ayant amené le Maroc à développer la production hydro-électrique et à lancer en 2009 un projet ambitieux de développement des énergies renouvelables, une politique d’amélioration de l’efficacité énergétique ainsi qu’une stratégie de renforcement de la coopération régionale en la matière, selon l’étude.

Bonheur : le Maroc aussi touché !

A l’instar de la baisse enregistrée par la majorité des pays dans le monde, le positionnement international du Maroc au titre de l’indice mondial du bonheur a enregistré un recul. Cette situation est due essentiellement à la crise de la Covid-19 et ses répercussions sur le bien-être des citoyens (restriction des déplacements, santé mentale, chômage, …). Pour que ce positionnement s’améliore à l’avenir, le Maroc devra achever, dans les meilleures conditions, la généralisation de la couverture sociale, estime l’étude.

Richesse globale par habitant : en amélioration mais des efforts à faire

Quoiqu’en progression depuis 2000, le classement international du Maroc en matière de richesse globale par habitant demeure relativement faible. Pour y remédier, le Maroc devrait adopter, en termes de politiques publiques, une approche fondée sur la valorisation du capital immatériel. En effet, le classement du Maroc en termes de richesse globale par habitant est passé de 108 ème en 2000, puis 105ème en 2010,  101 ème en 2014 et 99 ème en 2018.

 
Article précédent

Mondial 2022. Maroc-Belgique : les compos avec Mazraoui et Hakimi

Article suivant

Mondial 2022 : Victoire méritée des Lions de l'Atlas contre la Belgique [Vidéo]