Poudre de lait : l’avis du ministère de l’Agriculture
L’utilisation du lait en poudre dans la fabrication des laits pasteurisé et UHT est interdite depuis décembre 2000, souligne le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts en réaction aux questions soulevées dernièrement au sujet de l’utilisation de la poudre de lait dans la préparation du lait frais au Maroc.
En vertu de l’article 9 du décret n 2-00-425 du 7 décembre 2000 relatif au contrôle de la production et de la commercialisation du lait et produits laitiers, toute utilisation du lait en poudre dans la fabrication des laits pasteurisé et UHT est interdite, relève le ministère, notant que le Maroc a fait le choix d’interdire complètement son utilisation dans le lait frais pasteurisé.
Pour le lait UHT, l’utilisation du lait en poudre n’est possible qu’en cas de dérogation basée sur des besoins spécifiques, explique la même source, faisant observer que l’objectif d’un tel parti pris émane de la volonté du Maroc de protéger l’amont agricole et les intérêts des petits éleveurs et paysans à travers le maintien d’une activité de collecte de lait frais constante et régulière. Le ministère précise en outre que la reconstitution du lait à partir des préparations laitières et du beurre « ne présente pas d’intérêt économique particulier ».
« Compte tenu du prix actuel de ces matières, le coût du lait reconstitué se situerait à 4 dh/litre, ce qui est équivalent, voire 15% plus cher que le prix moyen du lait payé aux producteurs par les industriels laitiers », fait-il remarquer. De même, le ministère fait savoir que « compte tenu de la situation particulière survenue dans le secteur laitier et afin de prévenir toute irrégularité ou non-respect des réglementations en vigueur, plusieurs actions ont été menées afin de protéger les intérêts des éleveurs et des consommateurs ».
Pour les 5 premiers mois de 2018, l’importation de la poudre de lait et des préparations laitières en poudre s’est située à 14.700 T, affirme le ministère, faisant remarquer que seuls 28% des volumes importés ont été réalisés par les industriels laitiers (4 100 T), soit 5 % de la production nationale de lait pendant cette période.