Présidentielle américaine : Trump en chute libre dans les sondages
Après un mois de campagne haineuse, où Trump a multiplié les insultes contre des pays comme le Maroc, contre des minorités ethniques et contre les musulmans, le candidat républicain commence à reculer sérieusement dans les sondages. En effet, durant les deux dernières semaines, un sondage publié par le Time révèle que Trump enregistre un retard de huit points en moyenne sur Hillary Clinton. Désormais, la presse américaine parle de débâcle, de déconfiture tout en détaillant ses dérapages verbaux : les insultes contre les parents musulmans morts dans la guerre en Irak, sa déclaration suggérant l’idée que des fanatiques des armes puissent mettre fin prématurément au mandat d’un président, en l’occurrence Hillary Clinton, « s’il veut abolir le deuxième amendement », qui garantit le droit de posséder des armes, ses accusation contre Barack Obama qu’il considère comme “le fondateur de l’Etat islamique”. Trump a également déclaré qu’il espérait que les services secrets russes aient piraté avec succès le mail de sa rivale Hillary Clinton.
Après ces débâcles et les révélations sur l’implication de son directeur de campagne dans un scandale de corruption en Ukraine, les défections commencent à se multiplier ces derniers temps. Il a eu d’accord de sérieux accrochages avec de hauts responsables républicains, dont le président de la Chambre des représentants Paul Ryan. Ensuite, plusieurs sénateurs républicains ont refusé de le soutenir, dont la célèbre Susan Collins en date du 8 août. Enfin et surtout, 50 anciens hauts responsables républicains de la sécurité nationale ont signé une lettre cinglante contre ce candidat qu’il considère comme “dangereux”. Pour le Time, “la possibilité que les républicains finissent par quasiment abandonner Trump hante désormais sa campagne.”
Pour sauver sa candidature, Trump vient de changer le directeur de sa campagne électorale et modifie quelque peu le ton de son discours. Il vient d’exprimer ses regrets pour ses propos injurieux, mais rien n’indique qu’il va modifier sa stratégie fondée sur la provocation qui séduit une partie de l’électorat blanc de l’Amérique profonde.