Prétendue «utilisation des mineurs dans la crise migratoire de Sebta» : le Parlement européen adopte la résolution contre le Maroc
Le Parlement européen, réuni ce 10 juin en session plénière, vient d’adopter le projet de résolution contre le Maroc pour« utilisation des mineurs par dans la crise migratoire de Sebta », proposé par l’eurodéputé espagnol Jordi Cañas Pérez.
Le Parlement européen a finalement accepté la résolution contre le Maroc pour« utilisation des mineurs dans la crise migratoire de Sebta ». Sur un total de 678 eurodéputés, 397 ont voté pour et 85 contre avec 196 abstentions. Ainsi, selon texte final qui a été adopté, le Parlement européen « rejette l’utilisation par le Maroc du contrôle des frontières et de la migration, et des mineurs non accompagnés en particulier, comme pression politique contre un État membre de l’Union européenne ». D’un autre côté, il regrette « l’aggravation de la crise politique et diplomatique, qui ne doit pas remettre en cause ni les relations de voisinage stratégiques, multidimensionnelles et privilégiées entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne et son État membre ».
Quelles sont les conséquences de cette résolution du Parlement européen qui a un rang uniquement de symbole et ne prévoyant pas de sanctions à l’encontre du Maroc ? Selon Dr. Lahcen Haddad, ex-Ministre, parlementaire du Parti de l’Istiqlal, membre du comité mixte Parlements Européen et Marocain, c’est un vote qui est regrettable. « Le Maroc a beaucoup fait en termes de lutte contre la migration. C’est dans cette logique d’ailleurs que S.M le Roi a réitéré l’engagement du Maroc à solutionner la question des enfants non accompagnés. », dit-il.
Et de préciser que c’est une partie des eurodéputés qui s’est immiscée dans un problème purement diplomatique entre deux pays voisins. « La résolution qui a été votée ne parle pas de condamnation mais de rejet, ce qui veut dire que le texte initial a été vidé. Il y avait également des tentatives d’amendements sur le Sahara mais elles ont été rejetées. D’ailleurs, entre ceux qui ont voté et les abstentions, on compte une différence nette de 280, ce qui veut tout simplement dire que l’unanimité recherchée par les promoteurs de cette résolution n’a pas eu lieu », martèle-t-il.