Provinces du Sud : où en est-on du nouveau modèle de développement ?
La mise en œuvre du Programme de développement des provinces du Sud avance à un rythme soutenu.
Les chiffres évoqués témoignent de l’effort consenti par l’Etat. Selon la Commission nationale des investissements, 53% des financements engagés par le Maroc dans ces régions sont concentrés dans le Sahara. Sur les 279 projets prévus dans la région, pour un coût global de 43,2 milliards de DH, un taux de démarrage des travaux de plus de 70% et un taux d’engagement financier de plus de 50% ont été atteints, selon l’Agence régionale d’exécution des projets, bras opérationnel du Conseil de la région Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra, qui s’accapare plus de la moitié des 81 milliards de DH d’investissements prévus par le programme lancé à Laâyoune en novembre 2015, à l’occasion du 40e anniversaire de la Marche verte.
Globalement, le nouveau modèle de développement des provinces du Sud se décline en 683 projets. Une part importante est dédiée à la réalisation d’une dizaine de projets phares dont des unités industrielles de phosboucraâ à Laâyoune. Près de 20 milliards de DH sont depuis, en train d’être investis dans la construction d’un nouveau port-îlot, mais aussi dans une technopole à Foum el-Oued et dans une unité de production intégrée d’engrais, à l’image de celles implantées à Jorf Lasfar.
Si la construction de voie express Tiznit-Dakhla, dont les travaux avancent à bon train, nécessite 8,5 milliards de DH, celle du port atlantique de Dakhla canalisera 9,6 milliards de DH. Et le ministère de l’Equipement et du transport, vient de lancer un appel d’offres relatif à sa réalisation. L’ouverture des plis était prévue ce 7 novembre 2019. Notons qu’à sa mise en service, la plate-forme portuaire pourra traiter 2,2 millions de tonnes au cours des premières années avec pour ambition de devenir une plaque tournante des relations et des échanges avec l’Afrique de l’Ouest et l’Amérique latine. Les travaux de construction dureront environ sept ans.
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De son côté, la connexion de Dakhla au réseau électrique national a nécessité 2,4 milliards de DH, la technopole Foum El Oued 2,1 milliards de DH. D’autres projets figurent sur la liste dont certains sont achevés et d’autres sont en cours. En tout cas, le calendrier de 2019 prévoit le lancement de 185 projets avec un coût global de 32,59 milliards de DH.
D’autres chantiers importants sont menés à Laâyoune, dont la création d’un centre hospitalier universitaire, des travaux d’assainissement ainsi que l’installation d’un barrage sur le lit de la Sakia El Hamra. L’élargissement de la route nationale entre Laâyoune et Dakhla, est en cours. Mais le Nouveau Modèle de développement des provinces du Sud ne se limite pas à ces grands travaux. Dans le secteur agricole, par exemple, des projets structurants comme l’aménagement d’une nouvelle zone agricole irriguée de 1 000 hectares dans la localité de Jrifia (pour un coût de 450 millions de DH) côtoient des projets plus modestes.
Toujours est-il que près d’une cinquantaine de projets sont achevés. C’est le cas du renforcement du réseau de l’eau potable et l’assainissement liquide à Dakhla. A Boujdour, le renforcement de l’eau potable se fait via le dessalement de l’eau de mer. Quant au site d’énergie éolienne à Akhefennir, il a été livré, pour un coût de 1,6 milliard de DH.