Maroc. Que faire ?
La classe politique a refusé de reporter les échéances électorales. Décision qui aurait servi l’intérêt national, en se concentrant sur la sortie de la crise sanitaire.
L’opération vaccination se passe bien, mais le risque lié aux capacités de production des laboratoires demeure. Les chiffres de contamination sont supportables pour l’appareil sanitaire. Mais de par le monde, les variants créent des tensions et rien ne prouve que nous sommes à l’abri d’une recrudescence, ce qui justifie, pleinement, à mon avis, le maintien des restrictions, même si elles sont pesantes et qu’elles ont un coût.
Mais parce qu’il y a une lumière au bout du tunnel, le monde bouge. L’Economie américaine reprend des couleurs, juste grâce à la perspective des effets de la vaccination. En Europe, l’investissement repart, les pays asiatiques, culturellement plus résilients face aux pandémies, sont déjà dans des perspectives d’expansion économique.
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Le rôle du gouvernement ne se limite pas à réussir la campagne de vaccination, ce qu’il fait très bien. Il doit préparer l’économie marocaine, à la bienvenue surchauffe qui s’annonce.
Les prix des matières premières, en particulier le pétrole, vont exploser, causant des ravages comme en 2006. Le Maroc est-il préparé à cette perspective ? Pas vraiment à mon avis. De la même manière, les secteurs exportateurs, le tourisme, n’ont pas de perspectives réelles et n’agissent pas en conséquence.
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Il ne faut pas être en retard, quand l’économie mondiale va redémarrer, parce que les cartes seront rebattues et que les premiers arrivés, seront les premiers servis. Annoncer aujourd’hui que tout individu vacciné est le bienvenu au Maroc, aiderait le secteur touristique et le transport aérien. Mais surtout, il faut redynamiser tous les secteurs d’activité en accélérant le plan de relance. Si on n’est pas sur la ligne de départ, tout de suite, nous serons dans le peloton des perdants.