Quel soutien aux exportations marocaines au temps du covid-19 ?
Nonobstant les orages qui s’amoncellent au-dessus du commerce international, un renfort de plusieurs outils d’aide à l’export est primordial.
Un plan pour soutenir les parts de marché
Un plan d’appui à l’export, instruit par le gouvernement est nécessaire afin d’aider toutes les entreprises frappées de plein fouet par l’affaiblissement du commerce international. Et d’évoquer, de façon spécifique, les secteurs de l’automobile, l’habillement et l’industrie pharmaceutique. En substance, le but poursuivi varie peu de celui étalé depuis le débordement du Covid-19 au Maroc. Il s’agit de conserver la trésorerie des entreprises aujourd’hui, pour garantir leur rebondissement demain. Or, à l’international, il est d’une impérative nécessité de préparer dès à présent l’après-coronavirus. À la sortie de la crise, chaque pays va vouloir rattraper des parts de marché le plus vite possible pour régénérer son économie. Ne s’en échapperont que ceux qui auront anticipé. Il faut donc jouer sur des appuis réels, dans l’espoir de maintenir la capacité d’exportation du Maroc et éviter le dégât économique dans des secteurs stratégiques du pays.
Trois actions sont envisagées pour les exportateurs
Trois actions directes aux entreprises exportatrices et à leurs collaborateurs: banques et assurances. Elles consistent à développer les garanties qui leur sont assignées par l’État, à travers différents mécanismes.
L’assurance prospection allongée. Prolongement de la durée des contrats: Les entreprises disposant d’une assurance prospection en cours d’exécution obtiennent un an de couverture supplémentaire. Les contrats vont donc à trois ou quatre années, selon les circonstances. Cet arrangement permet à une firme, qui n’aurait pas raisonnablement vendu dans une zone géographique donnée, de protéger une partie de son budget de prospection.
-> Les cautions et préfinancements des projets d’export facilités : Promouvoir les conditions de l’offre assurance export à destination des établissements de crédit qui appuient les structures exportatrices. Expansion de la couverture publique : Faire bénéficier les PME de garanties par un pourcentage élevé des engagements de cautions émis et déclarés (assurance caution export) ou des préfinancements mis en place (garantie des préfinancements). Pour les autres sociétés, la garantie passe à un niveau de pourcentage plus grand aussi.
-> Prolongement de la durée de validité des accords de garanties des préfinancements export : Prévoir des mois de plus par rapport à ce qui a été prévu initialement, ce qui donne aux banques un délai complémentaire pour mettre en place ces crédits de préfinancement. L’État va ainsi préparer le déblocage des fonds au profit des entreprises.
-> Le dispositif élargi : Il s’agit cette fois de renforcer la garantie de l’État autour de l’assurance crédit sur les créances export de court terme (moins de deux ans) par les pouvoirs publics et les assureurs privés.
Extension géographique : À l’origine, commencer par un nombre de pays jugés à risque. Puis tendre vers la couverture de l’ensemble des pays du Monde, incluant les États de l’Union européenne et les membres de l’OCDE.
• Extension financière : Le plafond réassurable par l’État est répliqué, pour atteindre un niveau supérieur.
• Extension assurantielle : La réassurance publique doit désormais se jouer à deux niveaux. L’État réassurera, les assureurs privés en supplément de leur couverture, ou pour accorder le maintien d’une couverture sur les clients plus péniblement assurables.
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Un appui pérenne à l’export
Pandémie ou pas, marasme ou non, les structures publiques d’aide à l’export doivent rester mobilisées. Renseignements consolidés : Les Chambres du commerce et de l’industrie et les structures de promotion des exportations au niveau de toutes les régions et les provinces du Royaume doivent renforcer leurs moyens à destination des entreprises. Via des programmes relatifs à une nouvelle offre d’information gratuite sur l’évolution des marchés étrangers, à l’image de la carte qui résume la situation économique de 60 pays touchés par le coronavirus, ou encore des webinaires d’informations géographiques, sectoriels et thématiques. De même, si des questions à poser sur l’international existent, prévoir des dispositifs de contact qui acheminent vers les guichets régionaux des structures de promotion de l’export ou le numéro gratuit ouvert.
En fin des outils maintenus : Des outils de soutien financier à l’export doivent demeurer pleinement disponibles. Au cas où certaines entreprises marocaines auraient, même pendant la crise du coronavirus, des projets à l’export à poursuivre.