Qui prendra en charge la gestion de l’éclairage public de Marrakech ?
Plus que quelques jours pour que Marrakech emboite le pas à Salé en matière d’efficacité énergétique. En effet, la Commune urbaine de Marrakech et son partenaire la SIE (Société d’Investissement Energétique), s’apprêtent à désigner l’adjudicataire de leur Appel International à Manifestation d’Intérêt (AIMI) lancé en décembre 2015 et visant à sélectionner un opérateur privé qui sera en charge, pour une période de 10 ans au moins, de la gestion de l’éclairage public de la ville ocre. Aussi, après dépouillement des offres émanant d’une quinzaine de participants, presque tous des acteurs étrangers, et suite à la pré-qualification opérée en fin janvier 2016, la séance finale d’adjudication est prévue ce début mars. Ce qui est en jeu : la gestion et la rénovation d’un parc de 60.000 points lumineux pour une facture énergétique annuelle d’environ 60.000.000 DH. Mais l’enjeu aussi est de hisser Marrrakech parmi les smart cities à quelques encablures d’une manifestation de dimension inédite pour le Maroc, en l’occurrence la COP 22 dont l’efficacité énergétique fait partie, de surcroit, des principaux chevaux de bataille.
Selon des sources proches du dossier, le prestige de la ville ocre et la taille du marché objet de l’appel d’offres, ont fait accourir du beau monde dans cette course, dont le français Cirtelum (filiale de Vinci Energies) et l’espagnol Enertica Group. Le seul marocain en lice, est la société OKSA qui ne manque pas d’atouts, notamment pour être l’actionnaire opérateur de Salanoor, la SDL (Société de Développement Local) délégataire de l’éclairage public de la ville de Salé (première et unique expérience à ce jour en la matière au Maroc). Rappelons que l’objectif de la commune de Marrakech, est de baisser au minimum de 40% les consommations énergétiques annuelles liées à son éclairage public et ce, dans une approche de Contrat de Performance Énergétique (CPE). Le partenaire privé désigné devra participer à titre de minoritaire gestionnaire au tour de table d’une SDL ad hoc à créer dont la majorité du capital sera détenue conjointement par la commune et la SIE.