Rachid Fadouach, DGA de Smeia : « Nous entendons maintenir notre leadership »
Smeia demeure depuis quelques semaines sous les feux des projecteurs. L’importateur attitré dans le Royaume de BMW MINI commercialise, coup sur coup, deux véhicules au rang desquels la Série 7 et l’inédit grand SUV le X7. L’occasion pour Rachid Fadouach d’évoquer le bilan de l’activité commerciale de BMW pour ce premier semestre…
Challenge : Quel bilan faites-vous à fin juin de la performance commerciale de BMW dans le Royaume ?
Rachid Fadouach : Vous le savez, le marché automobile des véhicules neufs connait depuis plusieurs mois un trend baissier et le segment des véhicules premium n’y échappe pas. Cela dit, nous parvenons à tirer notre épingle du jeu. Ainsi, nous avons pu écouler environ 243 véhicules particuliers pour ce seul mois de juin, soit un peu plus que nos concurrents directs. Nous préservons notre leadership sur ce même segment premium des véhicules particuliers avec 1334 unités écoulées depuis le début de l’année. La commercialisation récente de la Série 7 et du X7 nous permettra, je l’espère, de poursuivre notre offensive sur le segment et d’asseoir notre notoriété tout en maintenant notre leadership.
Cela fait bientôt quatre ans que Smeia a investi le segment du véhicule d’occasion. Où en êtes-vous par rapport à cette activité ?
C’est un segment d’activité qui a toute son importance et sur lequel nous poursuivons nos efforts. Nous continuons à sensibiliser notre clientèle, tant celle intéressée par notre gamme de voitures neuves, et désireuse d’effectuer une reprise, que la clientèle intéressée par l’achat d’un véhicule d’occasion. Justement, s’agissant de la reprise, nous ne récupérons pas uniquement que les modèles des marques que nous commercialisons, mais aussi les modèles concurrents. Ce qui nous permet d’élargir notre panel de clients grâce à une gamme de véhicules beaucoup plus diversifiée. Quelques contraintes subsistent notamment en ce qui concerne les transferts de propriété dont la conversion sur le plan administratif prend encore beaucoup de temps. Mais nous avons bon espoir que les choses pourront évoluer favorablement. Sachez que le segment du véhicule d’occasion constitue l’un des piliers de l’activité automobile. Il ne pas doit rester l’apanage des opérateurs évoluant dans l’informel.
Qu’en est-il du maillage de votre réseau dans le Royaume ? Faut-il s’attendre à l’ouverture de nouvelles plateformes ?
Comme vous le savez, nous sommes à Casablanca, à Rabat, à Marrakech et à Tanger. Nous avons en chantier deux plateformes, l’une à Fès et l’autre à Oujda, qui sortiront de terre en fin d’année 2020. Nous respectons à la lettre notre feuille de route s’agissant de notre développement réseau.
Depuis la dernière édition du Salon Auto Expo, vous capitalisez au gré des nouveautés sur la gamme hybride de BMW. La clientèle est-elle vraiment sensible à ce type de technologies ?
Certes, cela nous a nécessité de nombreux investissements de notre part, ne serait-ce qu’en matière de formation des équipes commerciales et techniques. Mais ils ont été payants, car ils nous permettent de convertir aujourd’hui certains clients habitués des motorisations thermiques vers le duo moteur hybride et électrique. En revanche, le processus est un peu plus difficile s’agissant du tout électrique, volet sur lequel BMW fonde de solides espoirs et poursuit le développement de sa gamme de véhicules. De nombreux efforts devront être effectués, ne serait-ce que sur le plan des infrastructures et notamment des bornes de recharges dans le Royaume. La route est encore longue, mais sur le long terme, nous ne pourrons guère échapper aux évolutions technologiques impulsées par les constructeurs automobiles, notamment en matière d’électrification des véhicules.