Rapatriement des fonds à l’étranger : mieux vaut cette méthode «soft»
Réagissant à la mesure annoncée par le gouvernement d’amnistier les coupables d’évasion de devises, le gouverneur de la Banque centrale a salué la mesure. Pour lui, il s’agit d’une manière moins «violente» d’agir pour récupérer les fonds qui ont été illégalement déposés à l’étranger, notamment à travers des sociétés écrans. Il a parlé de méthode «soft», et il y en a une autre qui est désormais entre les mains des gouvernants. En effet, d’après lui, le Maroc, comme les pays de l’OCDE, a actuellement la possibilité d’obtenir les informations sur l’ensemble des biens financiers ou immobiliers, détenus par ses citoyens et ses résidents fiscaux. Par conséquent, ceux qui pensent échapper à l’Office des changes ou au fisc en détenant des biens, notamment en Europe, se trompent lourdement. L’échange de données est acté. La mesure d’amnistie permettra aux citoyens qui le souhaitent de rapatrier les fonds objet de fraudes diverses vers la banque marocaine de leur souhait. Cette dernière se chargera, elle seule, des démarches auprès des impôts notamment. Ni le fisc, ni l’Office des changes ne pourront ainsi connaître l’identité des concernés.