Réassureurs africains : le Maroc perd sa troisième place
Le Maroc sort du podium du classement africain de la réassurance.
Ainsi, dans son édition 2018 du Spécial Annuaire Réassurance publié il y a quelques jours, la publication spécialisée Atlas Magazine livre son nouveau classement des compagnies africaines de réassurances. Et si les deux leaders du continent, en l’occurrence le nigérian Africa Ré et le sud-africain Munich Reinsurance For Africa ont maintenu leur rang au sommet de la hiérarchie de la réassurance africaine, la Société Centrale de Réassurance (SCR) perd sa troisième place au profit de sa consœur algérienne Compagnie Centrale de Réassurance.
Il faut dire qu’avec une croissance des plus timorées en 2016 (un total de primes émises en progression d’à peine 3% à 2,06 milliards de DH), il était des plus difficiles de se maintenir dans un classement basé essentiellement sur le chiffre d’affaires et ce, malgré une notation meilleure que l’opérateur qui vient de la doubler. En effet, avec une notation maintenue à B++ par l’agence de notation AM Best, la SCR se situe un cran au-dessus en matière de solvabilité par rapport au seul autre réassureur maghrébin du classement. Le deuxième réassureur marocain, en l’occurrence Mamda Ré, pointe quant à lui au 38ème rang du même classement avec un chiffre d’affaires d’un peu moins de 100 millions de DH. Une position qui devra être améliorée dans les prochaines années grâce au potentiel de croissance à l’horizon de ce « petit » acteur qui vient de renforcer ses fonds propres à l’occasion de l’arrivée du groupe BCP dans son tour de table.
Rappelons que le marché marocain de la réassurance est partagé principalement entre trois acteurs : la SCR qui en revendique une part de marché de 70%, Mamda Ré (dernier né entré en lice en 2015) et Africa Re, une entité panafricaine qui intervient régulièrement dans le royaume. Au vu de la maturité du secteur de l’assurance au Maroc (deuxième à l’échelle africaine avec 35,1 milliards de DH de primes émises en 2016), la part des primes émises rétrocédées à des assureurs est beaucoup plus faible que dans d’autres marchés africains.