Pandémie

Report de crédits : l’Etat et le secteur bancaire prendront en charge l’intégralité des intérêts intercalaires

Le Comité  de veille économique, qui a tenu sa 7ème réunion ce vendredi 8 mai, a décidé que les personnes ayant demandé le report des échéances n’auront pas à supporter les intérêts y afférents. Voici l’essentiel à retenir de la réunion.

C’est l’une des plus importantes décisions prises par le Comité de veille économique (CVE) lors de 7ème réunion tenue en visioconférence aujourd’hui. En effet, l’Etat et le secteur bancaire prendront en charge l’intégralité des intérêts intercalaires liés au report des échéances de crédits. On apprend que les membres du CVE, après échange et concertation, ont convenu d’un ensemble de mesures qui concernent aussi bien les particuliers que les entreprises.

Ainsi, pour les particuliers dont les revenus ont baissé du fait de l’état d’urgence sanitaire décrété, il a été décidé que l’Etat et le secteur bancaire prendront en charge l’intégralité des intérêts intercalaires, générés par le report des échéances des crédits logement et consommation pour la période s’étalant entre mars à juin 2020. Cette mesure est valable pour les personnes ayant des échéances mensuelles de crédit allant jusqu’à 3.000 DH pour les crédits logement et 1.500 DH pour les crédits consommation, y compris ceux contractés auprès des sociétés de financement. Il est à signaler qu’environ 400.000 personnes devraient bénéficier du report des échéances de crédits.

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En ce qui concerneles entreprises et en vue de préparer les conditions d’une reprise accélérée de leurs activités, le CVE a pris la décision de mettre en place un nouveau dispositif, massif, souple dans sa mise en œuvre, et couvrant l’ensemble des segments des entreprises composant le tissu national. Notons que dans ce cadre, Damane Oxygène sera revu et assoupli, avec une amélioration des conditions d’accès au financement pour le redémarrage, en faveur des Très Petites Entreprises (TPE), des Petites et Moyennes Entreprises (PME) et des Entreprises de Taille Intermédiaire (ETI). Il sera prorogé jusqu’au 31 décembre 2020 et aucune sûreté ne sera désormais exigée. Il faut noter aussi que les entreprises réalisant un chiffre d’affaires de plus de 500 millions de DH seront intégrées dans un dispositif approprié pour le financement de la relance.

Les mécanismes et les modalités opérationnelles de ce dispositif seront finalisés incessamment par un comité constitué par le Ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Bank Al Maghrib, la CGEM et le GPBM. Force est de souligner aussi que le CVE s’est également penché sur la situation des Etablissements et Entreprises Publics (EEP). A ce sujet, il a été convenu la création d’un fonds de garantie spécifique permettant à ces EEP impactés par le COVID-19 de lever de nouvelles ressources financières nécessaires au renforcement de leurs financements permanents et, partant, leur assurer un développement soutenable et durable de leurs activités.

Ainsi, l’Etat manifeste un engagement fort pour la relance économique, et soutient les banques pour l’octroi de financements massifs auprès de tous les segments des entreprises, privées et publiques, en vue de préserver l’emploi, réduire fortement les crédits inter-entreprises, et restaurer la confiance.Enfin, les membres du Comité ont pris acte du lancement réussi du processus d’élaboration des plans de relance sectoriels par les départements concernés et la CGEM et ce, conformément à la démarche entérinée lors du dernier CVE. Ces plans feront l’objet d’étude et de discussion lors des prochaines réunions du CVE, avant d’être consolidés et mis en cohérence dans le cadre d’un plan de relance global.

 
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