Résultats semestriels : une bonne moisson pour BMCI
A fin juin, la banque a réussi à améliorer ses performances, avec un résultat net part du groupe (RNGP) qui bondit à 17,4%. par R.A.
BMCI améliore ses résultats sur le premier semestre. Il ressort que le résultat net part du Groupe (RNPG) s’établit à 259,5 millions de DH, soit une progression de 17,4%. Le Produit net bancaire consolidé a connu une baisse de 3,4% pour s’établir à 1,5 milliard de DH à fin juin 2016. De son côté, le résultat social de la banque enregistre un recul de 5,5% à 258,8 millions de DH. Au niveau des performances commerciales, on note une croissance de 1,4% des crédits à la clientèle à 49,2 milliards de DH, provenant à 80,4% de l’activité sociale contre 82,2% à fin 2015, dont les encours décroissent de 0,8% à 39,6 milliards de DH. Selon Laurent Dupuch, Président du directoire de BMCI, cette évolution s’explique par les progressions des crédits immobiliers qui ont connu une hausse de +1,4% pour s’établir à 14,6 milliards de DH et des crédits à la trésorerie et à la consommation à 15,3 milliards de DH (+0,7%), atténués par les reculs des autres crédits (-15,8% à 2,1 milliards de DH) et des crédits à l’équipement (-3,2% à 7,5 milliards de DH).
Bonne performance
Notons également que le coût du risque consolidé a enregistré un recul de 31,6% à fin juin 2016 pour s’établir à 331 millions de DH. Ce qui, selon le Président du directoire, reflète les efforts de maîtrise et d’anticipation des risques. De même, le coefficient d’exploitation consolidé s’élève à 51,2% et le taux de couverture des créances par les provisions des comptes sociaux s’établit à 71,6%. Pour ce qui concerne les dépôts de la clientèle consolidés, ils ont enregistré une croissance de 1,2% à 42,6 milliards de DH, avec une amélioration en termes de structure, les ressources non rémunérées représentant plus de 72,6%. Le second semestre devrait également se dérouler selon les prévisions de la banque.
Idriss Bensmail, membre du directoire et directeur du Corporate Banking
« Nos encours de crédit d’investissement ont augmenté dans un marché atone. »
La plupart des banques de la place se mobilisent à travers plusieurs initiatives comme les caravanes ou les meetings, pour encourager les opérateurs économiques au niveau régional. Qu’en est-il de la BMCI ?
I.B. Pour la BMCI, le premier semestre 2016 a été exceptionnel puisque nos encours de crédit d’investissement ont augmenté dans un marché atone. Nous avons réalisé une progression de 5% sur nos crédits d’investissement aux PME, alors que le marché enregistre une croissance de 3,2%. Donc, c’est vraiment une surperformance par rapport au marché. Ce résultat est, bel et bien, le fruit, d’abord, d’une proximité avec nos clients dans le conseil en amont de leurs diverses opérations. Et après, dans une efficacité commerciale qui nous permet d’offrir le bon produit au bon moment. Nous faisons cela à travers de nombreuses visites à nos clients, de nos commerciaux à Casablanca, Rabat et dans les régions. Dans le cadre du programme Imtiaz, nous organisons aussi en régions plusieurs rendez-vous pour présenter nos produits à nos clients.
Et les perspectives pour le second semestre ?
I.B. Le marché reste difficile, même si le crédit d’investissement reprend un petit peu des couleurs avec les 3,2% enregistrés au premier semestre. Mais si on prend les différents segments sur les sociétés privées, il est encore atone. Toutefois, BMCI est très ambitieuse, parce que nous avons une volonté d’accompagner, le plus largement possible, le financement de l’économie nationale. Nos perspectives restent bonnes grâce à notre mobilisation.