Retisser les liens de confiance [Edito]
Le ministre de l’Education nous a accordé une grande interview. La question de l’enseignement privé y prend une large place.
Saïd Amzazi reconnaît que ni le législatif, ni le réglementaire ne lui permettent d’intervenir dans le conflit actuel entre les parents d’élèves et les écoles privées au sujet des frais de scolarité. Son ministère n’a autorité que sur l’aspect pédagogique. Ce qu’il faut retenir, c’est que les relations entre parents et secteur privé doivent être aplanies, parce qu’il s’agit tout de même de 14 % des effectifs des élèves. L’école publique n’est pas capable, malheureusement, d’accueillir un exode massif à la rentrée. Il faut trouver, rapidement, un terrain d’entente.
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Le projet de loi de Finances rectificative a été approuvé dans ses options stratégiques. Accompagnement de la reprise progressive des secteurs en difficulté, préservation de l’emploi et accélération de la mise en œuvre des réformes administratives sont les trois axes principaux. Les mesures prises pour assurer les liquidités à faible taux aux entreprises sont très pertinentes. Encore faut-il que cela s’inscrive dans le cadre d’un contrat social pour que les patrons protègent au maximum l’emploi, sans mettre en danger l’outil de production. A leur tour d’accepter des pertes récupérables, pour sauvegarder la paix sociale, en attendant le retour de la croissance. Mais retisser les liens de confiance, passe aussi par la communication. L’actuelle est lénifiante. Elle se résume en une phrase « ne craignez rien, le gouvernement sait ce qu’il faut faire ». C’est d’une absurdité absolue. Nous avons besoin d’un propos à la Churchill. Oui, nous allons affronter d’immenses problèmes, mais nous allons les traverser tous ensemble. Solidarité, productivité, rectitude, sont autant de valeurs qu’il faut promouvoir dans le cadre d’une mobilisation générale. C’est tout l’inverse de la communication actuelle.