Retour des pluies : la miséricorde du ciel
Les pluies ont repris presque au même moment que la déclaration d’urgence sanitaire. C’est aussi le début du printemps, un signe d’espoir. Et ces pluies n’ont pas un effet limité à l’agriculture.
La pluie est de retour. Son absence, au niveau national, pendant presque trois mois, impactera certainement, de manière négative, la production des céréales. Son retour, bien que tardif, aura par contre un effet très positif sur certaines cultures telles que les légumineuses, qui s’étendent sur une superficie agricole utile (SAU) moyenne de 350.000 hectares (ha), soit presque 4% de la SAU totale. L’arboriculture, en général, profitera aussi de cette pluie, en particulier l’olivier qui s’étend sur une surface de 560.000 ha, dont 220.000 ha en zone irriguée, et contribue à l’emploi, en milieu rural, à 11 millions de journées de travail, annuellement. Le niveau actuellement très bas des barrages en bénéficiera aussi certainement. Sans oublier le pâturage qui dépend étroitement de cette « eau du ciel ».
Mais les villes aussi ressentiront les bienfaits de ces pluies en ces temps de confinement après la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. En effet, cette « eau bénie » nettoie l’air et les rues. Elle redonne de belles couleurs aux rares espaces verts dans les zones urbaines où la spéculation immobilière a fait de grands ravages écologiques. Les routes et les trottoirs sont décrassés par cette eau offerte gracieusement par Mère-Nature. N’oublions pas nos forêts actuellement maltraitées qui nous offrent cet air purifié tout en constituant des réserves d’eau et un énorme barrage naturel à l’érosion et à la désertification. En fait, la pluie réunit villes et campagnes dans une parfaite harmonie qui fait actuellement appel à un véritable élan de solidarité organique pour pouvoir mieux affronter cette sérieuse menace que représente la pandémie du Covid-19.