Blog de Jamal Berraoui

Réveil salvateur par ( Jamal Berraoui )

Ceux qui me lisent depuis longtemps savent que je n’ai jamais caché mon respect pour Mohamed Hassad et Charki Draiss. J’ai connu les deux, suivi leur parcours et Cherki me fait l’honneur de son amitié. Ce n’est ni une source, ni un contact, c’est mon ami, et « qu’ould Eddarb », je place l’amitié très haut, dans les relations sociales que l’on peut avoir.

Le nouveau discours sur la question de l’insécurité me plait, convient à mes convictions. Si Mohamed Hassad a dit « le plus important ce ne sont pas les chiffres mais le sentiment, des citoyens vis-à-vis de la sécurité », je l’ai écrit une dizaine de fois. Le Ministre de l’Intérieur a aussi insisté sur le fait qu’il faut arrêter les circuits pourvoyeurs d’armes blanches.

Je ne peux que souscrire à tout ce qui a été dit parce que je l’ai réclamé. C’est un véritable changement de braquets sur la question sécuritaire, on n’est plus dans le déni, mais dans le traitement la réponse aux phobies des citoyens.

A Casablanca, cela se traduit par des rondes où plusieurs, forces auxiliaires et Moqadems agissent ensemble. Cela pose un problème, celui du retour à l’ancien système, à la pratique de la raffle. Est-ce que pour rassurer les gens on est obligés de revenir à ces pratiques ? Je n’en suis pas sûr.

Mais, il faut reconnaître que ces attentes sont pressantes et que les sécuritaires n’ont pas les moyens adéquats. Les militants des droits de l’Homme, un engagement que je respecte énormément, se trompent de débat.

Le premier droit de l’être humain, dans une société civilisée, c’est sa sécurité. C’est la possibilité de chercher du travail, de vaquer à des occupations ordinaires, dans une sécurité non pas absolue, parce que le risque zéro n’existe pas, mais une sécurité bien établie.

Maintenant, est-ce qu’il faut arrêter tous les jeunes qui ont une certaine coiffure, un certain code vestimentaire, qui véhiculent une sous-culture liée aux beurs, je n’en suis pas convaincu.

Il me paraît plus utile de discuter des moyens supplémentaires à mettre à la disposition des forces de l’ordre, pour réduire l’insécurité, tout en respectant l’état de droit. C’est un enjeu fondamental, parce que beaucoup, énormément de citoyens appellent de leurs vœux un état fort. Les démocrates devraient se ressaisir, parce qu’appuyer la sécurité c’est défendre les droits humains n’est pas une contradiction.

 
Article précédent

Distinction : Nawal El Moutawakel décorée Commandeur de l’Ordre national du Lion

Article suivant

Il fait l'actu : Rachid Talbi Alami