Salma Amahzoune : Moroccan female petrolhead
Salma Amahzoune fait partie des rares jeunes marocaines à avoir choisi une passion d’hommes : l’automobile.
A première vue, la jeune rbatie donne l’impression d’être dans le monde du fashion : vêtements et accessoires assortis, séances photos improvisées… Mais il suffit de l’aborder pour découvrir que derrière les manteaux et les lunettes de soleil se cache une véritable petrolhead (passionnée de voitures).
Rencontrée lors d’un voyage de presse pour un test drive, la jeune femme de 23 ans éblouit par sa connaissance du domaine. Lorsqu’on lui demande sa voiture préférée, elle répond instinctivement : «quelle catégorie ? ». Vous l’aurez compris, inutile de lui parler automobile si on n’est pas très calé dans le domaine.
La passion pour le secteur l’a frappée très tôt, dès son plus jeune âge. « Quand j’étais petite, mon père m’achetait toujours des consoles de jeux. C’est à partir de là que je vivais l’aventure de l’automobile, mais virtuellement bien sûr, sur Playstation… Depuis toute petite mon jeu favori était de reconnaître toutes les voitures que je croisais dans la rue », explique-t-elle. Ce petit jeu d’enfance se métamorphosera petit à petit en passion.
Elle a débuté par « l’admiration toute platonique des belles carrosseries. J’ai commencé alors à m’intéresser à tous les modèles et à tout ce qui se fait dans l’automobile. Et après plusieurs expériences automobiles en circuit, de rallye et de karting, j’ai développé un grand intérêt pour ce domaine », se rappelle Salma Amahzoune.
Quand elle n’est pas en cours de master de Project Management, la cadette de trois sœurs enfourche sa combinaison de pilote pour prendre part aux tours organisés par Supercars Club Arabia, un club de supercars.
« Mon dernier tour c’était ‘‘Andelosia’’ en supercar. On a rallié Lake Maggiore en Italie à Marbella, en passant par Courmayeur, Cannes, Carcassonnes, Andores, Barcelone, Valence, Cordoba et Grenade, soit une distance de 3.200 km en 11 jours. C’est un club qui offre des services exclusifs, aventures et expériences automobiles avec des mesures de sécurité très élevées et bien sûr fournit un encadrement assuré par une équipe professionnelle ».
L’automobile… mais pas que !
La jeune qui compte 141.000 followers sur Instagram, « sans jamais avoir eu recours au sponsoring », se consacre également à d’autres préoccupations. Elle préside une association de développement local et de protection de l’environnement située dans la région de Khénifra, la ville de ses origines. Elle reste d’ailleurs attachée à la région, car pour elle « Khénifra est synonyme de montagnes, paysages et de nature. Elle représente une partie de ma personne. C’est là où j’exerce mes activités agricoles. Je n’hésite pas à apprendre et développer mes connaissances dans ce domaine puisqu’il s’agit du secteur d’activité principal de ma famille. Ainsi, j’assure la gestion administrative et stratégique tout en veillant surtout à rester à jour malgré la distance Rabat-Khénifra. Mais je fais tout ça sous l’encadrement de ma mère! », lance-t-elle avec un sourire.
La passionnée de chasse (un autre domaine d’hommes) reste d’ailleurs très proche de sa famille. « Je suis née et j’ai grandi à Rabat. J’ai eu une enfance heureuse et classique. J’ai eu la chance d’avoir ma grand-mère maternelle à mes côtés et c’est en partie grâce à elle que j’ai appris à parler Tamazight », se rappelle la jeune petrolhead.
Celle à qui on dit souvent « The kind of face that doesn’t give any clue that this girl can wrestle a powerful car » souhaiterait que le Maroc développe « le karting comme moyen de vulgarisation du sport automobile pour les jeunes, en créant des écoles et surtout en les mettant entre les mains de coachs et instructeurs professionnels ».