Salon de l’agriculture : les filières qui performent
Réussir une transition vers une agriculture performante à la fois du point de vue économique, environnemental et social est une priorité dans le cadre du Plan Maroc Vert.
Le travail de fond effectué au niveau de l’amont agricole, conjugué aux efforts constants de développement, a permis d’atteindre des résultats probants pour certaines filières de production. Cette trajectoire de prospérité génère aujourd’hui pour ces filières de fortes opportunités d’exportation tout en créant de la valeur ajoutée.
Oléiculture, une filière en pleine croissance
En occupant 10% de la superficie agricole nationale et plus de 55% de l’arboriculture, la filière oléicole constitue un atout majeur pour le Maroc. Elle participe à hauteur de 5% dans la formation du PIB agricole au niveau de l’amont et à hauteur de 15% aux exportations agroalimentaires nationales. Elle est aussi une importante source de revenus et d’emplois pour 450.000 exploitations, en milieu rural et urbain, contribuant à la création de 30 millions de journées de travail. Grâce au plan oléicole, le Maroc s’est imposé au niveau international avec une offre de qualité en conserves d’olives et occupe aujourd’hui le 5ème rang des exportateurs internationaux. La production prévisionnelle d’olives, au titre de la campagne 2017-2018, devrait enregistrer un volume record de production estimé à 1,56 million de tonnes, soit une hausse de 47,8% par rapport à la campagne précédente.
Filière sucrière, l’effet PMV
Denrée de base majeure, la filière sucrière revêt une place stratégique dans l’économie nationale, au regard de sa contribution à la sécurité alimentaire, à la création d’emplois et à l’émergence de pôles de développement régionaux. Elle génère en effet quelque 1 500 emplois directs et 3 000 indirects dans l’industrie, 10 millions de journées de travail par an dans l’activité agricole et permet de garantir un revenu pour 80.000 producteurs de betterave et de canne à sucre. L’utilisation indispensable du sucre, pour le thé et autres gourmandises, fait du Maroc un des plus grands consommateurs de sucre au monde avec une consommation par habitant et par an estimée à 37 kg, alors que la moyenne mondiale est de 20 kg. Comme tel, ce secteur a bénéficié d’importants investissements publics et privés qui ont conduit, dans un cadre intégré, au développement de la production locale du sucre. Résultat : la filière sucrière marocaine a amélioré sa compétitivité de façon significative, avec une production de 607.000 tonnes de sucre en 2016 assurant un taux de couverture de 50% et un rendement moyen à l’hectare de 12 tonnes, au lieu de 7 en 2006. Aujourd’hui 6ème plus gros marché en Afrique, le développement de la filière sucrière dans le royaume a des atouts pour se placer comme leader sur le continent.
Dynamisme du secteur des fruits rouges
La filière des petits fruits rouges a connu un développement continu ces dernières années.
De plus en plus demandés sur les marchés internationaux, les fruits rouges (fraise, framboise, myrtille) enregistrent de remarquables performances à l’export, incitant les professionnels de la filière à mettre sur pied un nouvel organisme pour booster son potentiel socio-économique. Il s’agit de la création, en janvier 2018, d’une fédération interprofessionnelle qui aspire à la conclusion d’un nouveau contrat-programme, les objectifs de l’actuelle feuille de route ayant déjà été dépassés sur le plan de la production, des investissements réalisés et du rapatriement en devises, avec un chiffre d’affaires annuel s’élevant à 290 millions euros à l’export. La progression des exportations marocaines, surtout en fraises surgelées, est essentiellement due à l’implantation au Maroc de grandes firmes européennes qui ont réalisé d’importants investissements dans les 23 unités industrielles de conditionnement et de surgélation au Maroc. Faisant du Maroc le 12ème exportateur à l’international. Sur le plan social, la filière procure un total de 4,5 millions de journées de travail, soit l’équivalent de près de 18.000 emplois permanents.