Hydrocarbures

Samir. La reprise d’activité exclue, voici pourquoi

Alors que certains portent un grand espoir sur la reprise d’activité de la Samir pour en finir avec la crise des prix du carburant, ou du moins l’atténuer, le porte parole du gouvernement Mustapha Baitas expose les contraintes qui empêchent un tel scénario.

Sauf miracle, la raffinerie Samir ne rouvrira pas. C’est la position de l’Etat marocain, justifiée par plusieurs raisons que Mustapha Baitas, membre du bureau politique du RNI et porte parole du gouvernement a exposé en long et en large, lors d’une intervention à l’Université d’été du parti, samedi dernier, rapporte L’Economiste dans sa livraison du mardi 13 septembre.

Lire aussi | Industrie. L’usine Renault de Tanger célèbre ses 10 ans d’activité

Baitas a d’abord fait part de l’avis positif de son parti quant à la réouverture de la raffinerie de Mohammédia avant d’énumérer les différents obstacles qui réduisent cette bonne volonté à un simple souhait lointain. Tenant à élucider cette affaire qui traine depuis 2015 en vue de lever toute ambiguïté chez l’opinion publique, il indique, pour commencer, que « la raffinerie de pétrole Samir n’est pas l’unique solution au problème de la hausse des prix du carburant », a indiqué Baitas, cité par le quotidien économique. Et de préciser qu’elle n’est en fait qu’une partie de la solution étant donné que le Maroc n’est pas un pays producteur de pétrole.

La plus importante contrainte à une option optimiste est avant tout l’énorme passif de la raffinerie évalué à 40 milliards de dirhams d’endettement. Une situation qui, à elle seule, fait qu’aucun investisseur sensé n’accepterait de racheter une entreprise alourdie d’un passif aussi important.

Lire aussi | Abderrahim El Hafidi : «La problématique de l’eau potable est la ressource hydrique plutôt que la capacité de production»

Plus encore une réouverture présuppose de consentir de gros investissements pour l’entretien des installations, la remise en état des équipements et la modernisation de l’outil de production, des opération qui correspondent à une enveloppe de 12 milliards de dirhams, détaille le porte parole du gouvernement. Et cela sans oublier l’obligation de liquider tous incidents financiers à travers le remboursement de l’ensemble des créanciers, fournisseurs et banques nationales et internationales, conclut le porte parole de l’Exécutif.

 
Article précédent

Industrie. L’usine Renault de Tanger célèbre ses 10 ans d’activité

Article suivant

Maroc. La Banque mondiale soutient le projet de développement économique du Nord-Est