Samir : Pourquoi Al Amoudi n’a pas versé sa quote-part
Cheikh Mohammed Hussein Al Amoudi n’a pas versé sa quote-part pour valider l’augmentation de capital de la Samir. Le principal actionnaire de la raffinerie attend le soutien des autorités marocaines.
Contacté par challenge.ma, Abdellatif Benlahsen, coordinateur du Comité local de suivi de la crise de la Samir a déclaré : « Cheikh Al Amoudi n’a pas tenu sa promesse et n’a pas versé le montant de 6,5 milliards de DH pour valider l’augmentation de capital de 10 milliards de DH». Et d’ajouter : « Al Amoudi ne va pas verser sa quote-part tant que l’Etat ne lui a pas apporté un soutien financier ».
C’est dire que l’affaire Samir ne se réglera pas de sitôt. En effet, dans une récente interview accordée à Challenge, le ministre de l’Energie, des mines, de l’Eau et de l’Environnement, Abdelkader Amara, s’était voulu clair et précis : « il est inadmissible que l’Etat assume la responsabilité de la mauvaise gestion de la société ». Et de marteler : « ladite société a décidé, depuis des mois et de manière unilatérale, d’arrêter la production si le gouvernement n’accède pas à un certain nombre d’exigences, en premier lieu exercer des pressions sur les banques pour résoudre la problématique de ses dettes. Il est illogique de demander à l’Etat d’intervenir pour éponger les dettes d’une société qui ont atteint 42,5 milliards DH, d’autant que la Samir était parfaitement consciente de sa situation financière qui lui a été rappelée à plusieurs reprises en lui demandant de trouver un plan de sortie de crise ».