Santé, liberté, économie : faut-il choisir ?
La pandémie a bousculé toutes les certitudes et amené l’ensemble des sociétés à réaliser une introspection très poussée.
Au début, le tout sanitaire a primé dans la grande majorité des pays du globe. C’est une réaction qui, à défaut d’être totalement rationnelle, était naturelle au vu du cataclysme annoncé par des scientifiques qui depuis commencent à faire profil bas. On nous annonçait des millions de morts. Le confinement était le seul choix qui s’offrait à l’humanité. C’est une atteinte majeure aux libertés et à la plus basique d’entre elles, la liberté de circulation.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, à part quelques voix marginales, cette option a été acceptée par les populations qui demandaient même plus de sévérité contre les contrevenants. Ce n’est que depuis quelques semaines que les chiffres réels sont devenus beaucoup moins effrayants que ce que les marchands de la peur avaient avancé.
Les populistes avaient tenté de résister, ils s’appellent Trump, Johnson, mais aussi Bolsonaro (Brésil) et Duterte (Philippines). Les deux premiers ont fait marche arrière sous la pression de l’opinion publique. Les deux autres en ont profité pour s’attaquer à la démocratie, alors qu’ils sont élus. Jair Bolsonaro, parce que le Brésil est un état fédéral et que des gouverneurs ont choisi le confinement pour limiter la casse, a pris la tête d’une manifestation pour réclamer à l’armée l’organisation d’un coup d’Etat. Dans un pays qui a vécu un quart de siècle sous la dictature militaire, c’est un comble. Duterte a fermé toutes les institutions et gouverne selon les règles de l’Etat d’exception. Il interdit la publication des chiffres de morts liés au Covid-19 !
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Mais partout l’économie est en risque d’écroulement absolu. Le déconfinement c’est d’abord une tentative de remise en marche de l’économie. Ce à quoi les marchands de la peur répondent attention à la deuxième vague, ce qui n’est pas exclu, mais n’est pas certain non plus. Chaque pays déconfine à sa manière et à son rythme, mais tous le font parce que c’est une nécessité.
Il faudra bien trouver une cohérence du système autour de ces trois thèmes. Ce qui nécessitera de revisiter tous les dogmes. Cela sera le tube de l’Eté, de manière universelle, à n’en pas douter.