Blog de Jamal Berraoui

Scandale chez les footeux ( Par Jamal Berraoui )

Alors qu’un procès est toujours en cours, concernant le trucage d’un match décisif pour le maintien l’année dernière un scandale plus grave est révélé. Amine Erbati, ancien capitaine du Raja, international et ancien professionnel affirme avoir lui-même soudoyé les joueurs de trois équipes adverses.

L’affaire prend une ampleur telle que même le Ministre de la Justice y intervient. Le Raja dément et porte plainte, les équipes concernées ouvrent des enquêtes et les supporters des FAR réclament le titre.

Ce scandale affecte un foot-ball déjà malade et risque d’avoir des conséquences à l’international. La FIFA est devenue très sensible à ce fléau. Elle a condamné des équipes turques à de lourdes amendes et leur a interdit toutes les compétitions internationales. Si Amine Erbati ne se rétracte pas, le Raja risque d’être privé de Coupes du Monde et d’Afrique. Cela constituerait un coup sévère à son image mais aussi à ses finances.

Tous ceux qui continuent à suivre le foot savent que ce genre de pratique existe. En tous cas les suspicions à chaque fin de saison sont là. On a cru que le professionnalisme, en offrant des salaires confortables, allait éliminer le fléau. Il n’en est apparemment rien.

On peut ne pas s’en étonner en se disant que la corruption existe partout, et qu’il n’y a aucune raison pour que le milieu du sport en soit exempt. Seuls les idéalistes continuent à croire que le business du foot-spectacle est porteur de valeurs et qu’il est nécessairement éthique.

Mais il faut crever l’abcès. La seule fois où la fédération a sévi, c’était il y a 40 ans quand une équipe a gagné 12-0 et son concurrent 14-0. Les quatre équipes avaient été rétrogradées.

Cette fois la fédération doit mener sa propre enquête et ne plus se cacher derrière les tribunaux. La crédibilité du championnat est menacée. Les sponsors ne peuvent pas l’ignorer, ils réfléchiront avant de passer à la caisse, surtout que les affluences ne sont pas énormes.

Il est fini le temps où le joueur faisait toute sa carrière dans le même club dont il chérissait les couleurs. Professionnel c’est aller au plus offrant. Que certains s’offrent des extras paraît logique. La passion du foot n’est plus une réalité que pour les supporters qui sont de moins en moins nombreux. Le foot-ball marocain a besoin d’un guérisseur.

 
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