Dans la vie il y a des certitudes. La première, c’est qu’aucun d’entre  nous n’est éternel. Cela nous l’apprenons très tôt et il y a le reste de l’acquis. Parmi mes certitudes à moi, ce qui me permet de rester debout, il y a deux certitudes. La première, concerne mon pays. J’ai lu et relu les commentaires sur l’anniversaire du 20 Février avec un peu d’amertume et beaucoup de dérision. Le Maroc est un très vieux Etat Nation qui se refuse aux ruptures violentes et qui n’avance qu’à coups d’équilibres renouvelés et souvent avancés. Tout le monde, c’est juste une bêtise catégorielle. Il y a ceux qui savent et ceux qui ne savent pas, et ils ne sont pas égaux.
Le Maroc, que je suis prêt à défendre au prix de ma vie et de celle de mes enfants, c’est celui ancré dans l’histoire, recherche activement l’accès à la modernité. Ce n’est ni facile ni impossible. On y arrivera parce que nous sommes une grande nation. Les difficultés proviennent d’atavisme historique, et non pas des personnes. Tant que les commentateurs s’arrêtent au rôle de Fouad Ali El Himma, Chabat et Driss Lachgar, ils sont out. Le passage de l’empire chérifien au Maroc moderne est beaucoup trop complexe pour ces petites cultures. Lisez « Le Résident » et vous aurez les clés pour comprendre. Ma deuxième certitude est individuelle. Je me battrais jusqu’au dernier souffle contre l’injustice. Aucune puissance ne peut nous réduire au statut de « conciliateur ». Je mène deux combats, l’un contre la mafia marocaine, l’autre contre les autorités diplomatiques françaises, dans les deux cas, je resterais debout. Non pas parce que je suis exceptionnel, mais parce que je suis marocain et fier de l’être. Je suis un descendant de Tariq Ibnou Zyad, quand on le sait cela vous donne une certaine assurance.