Si Laâyoune m’était contée
De la verdure, des fontaines en plein désert, des voieries en excellent état, de grands efforts d’intégration sociale, Laâyoune est en marche.
A l’occasion de la Coupe d’Afrique de futsal, que le Maroc a brillamment remportée, les journalistes marocains et étrangers ont pu se rendre compte de visu de la situation réelle de Laâyoune. La sécurité y est optimale, sans une présence sécuritaire plus visible qu’ailleurs.
En sortant de l’aéroport en chemin pour l’hôtel, on est frappé par la verdure entourant le boulevard, parce que l’on est en plein désert. Quand on découvre qu’il y a une fontaine à chaque grande place, on ne peut qu’être interloqué. Ce pari est gagné grâce à l’utilisation des eaux usées et des eaux de pluie stockées dans de très grands puits.
N’empêche que Laâyoune connaît des coupures d’eau, à cause d’un retard du programme de l’ONEE, qui devait être achevé en 2019 et qui ne le sera, inchaallah, que fin 2021. La gestion d’Ali Fassi-Fihri a été très approximative.
L’intégration par le sport
Laâyoune a des équipements de sport à faire pâlir toutes les autres villes. Deux stades aux normes, une piscine olympique pour le haut niveau. Mais surtout 87 terrains de proximité et deux piscines couvertes. Ces installations sont mises à la disposition des habitants de 7h du matin à dix heures du soir, gratuitement. Selon les chiffres de la municipalité, 35000 personnes en profitent chaque semaine. Ceci a généré 3500 emplois directs pérennes. Ce sont généralement des gens du quartier, ce qui explique que tous ces équipements sont maintenus à l’état neuf, car les populations se les approprient, empêchent toute dégradation de ce bien commun.
La bibliothèque de Laâyoune est la plus grande après la bibliothèque nationale. Sur le plan architectural c’est un joyau dans la pure tradition marocaine. Il lui reste maintenant à assurer son rayonnement et cela nécessite, avant les fonds, une vraie vision pour protéger et mettre en valeur la culture Hassanie, mais aussi devenir un carrefour culturel pour toute l’Afrique et renouer le fil historique de la route de Tombouctou.
Un préjugé voudrait que tout ce qui se réalise à Laâyoune, est payé par l’Etat central. C’est faux, tous ces projets ont été menés grâce aux ressources des instances locales. Les élus sont sous pression quotidienne, ils rencontrent leurs électeurs quotidiennement, sans rendez-vous. Cela les pousse à performer. Dont acte !