SIAL Paris à la recherche d’un partenaire marocain
Le projet est en cours de finalisation. Comexposium est en train de poser les jalons d’une verticale marocaine du Salon international de l’Alimentation (SIAL Paris).
C’est dans ce sens que l’entreprise française d’événementiel a initié sa recherche d’un partenaire marocain. « Partout où le salon s’est implanté, nous nous sommes associés à un partenaire local, qui connaît beaucoup mieux le marché et peut être le meilleur conseil quant au lieu, les connexions… », explique Valérie Lobry-Granger, directrice générale de la division AFCO (Agriculture, Equipment, Food, Construction, Optic) de Comexposium.
En créant une verticale marocaine, le carrefour international biennal qui rassemble 7000 exposants et 160.000 visiteurs ajoutera ainsi un 8ème rendez-vous à son agenda après les 2 salons au Canada, 1 en Chine, 1 aux Philippines, 1 en Indonésie, 1 aux Émirats arabes unis et 1 en Inde (dont la première édition aura lieu en 2018). La verticale marocaine, prévue en 2019, aura une vocation africaine sans pour autant déroger à la règle du SIAL : moitié d’exposants locaux et moitié d’exposants internationaux, avec 400 participants au démarrage. « Pour y arriver, nous allons partir à la recherche des acheteurs professionnels dans tous les pays du continent. Nous ne voulons surtout pas de grand public. Notre cible sont les acheteurs qualifiés, qu’ils soient importateurs ou acheteurs de la grande distribution. Ce que cherchent les exposants aujourd’hui c’est du retour sur investissement. C’est ce qui fait la force de la marque SIAL : elle garantit aux exposants d’entrer en contact direct avec de vrais acheteurs », précise Valérie Lobry-Granger.
Le choix du Maroc par Comexposium s’explique par les infrastructures, surtout hôtelières, mais aussi par les liaisons de la RAM qui relient plusieurs capitales africaines. « Autre avantage, l’industrie agroalimentaire marocaine est une industrie puissante qui intéresse les acheteurs du continent. C’est ce qui nous pousse à penser que le royaume est aujourd’hui le pays le mieux placé pour accueillir un SIAL qui puisse rayonner sur l’ensemble de l’Afrique du Nord et de l’Ouest », ajoute la DG. L’idée que cherche à concrétiser la filiale de la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris – Île-de-France et du fonds de private equity Charterhouse est de construire au Maroc une plateforme d’échange agroalimentaire qui bénéficie prioritairement aux industriels marocains et plus globalement à l’ensemble des industriels de l’agroalimentaire.
Pour autant, organiser une verticale marocaine ne veut pas automatiquement dire moins d’exposants nationaux au SIAL Paris, se défend Valérie Lobry-Granger. « À chaque fois que nous avons installé un salon dans un pays, cela a eu comme effet direct de ramener plus d’exposants de ces régions au SIAL Paris. Cela améliore la notoriété de la marque et le professionnalisme du salon », note-t-elle en avançant que la plus grande présence au niveau africain est enregistrée par les exposants du Maroc, de l’Afrique du Sud et de l’Égypte.
Pour rappel, le SIAL Paris est un carrefour professionnel international dédié à l’industrie agroalimentaire créé en 1964. Il réunit de par ses différents salons plus de 14.000 sociétés et marques, industriels de l’alimentation, et 333.000 acheteurs de la distribution et du commerce, de la restauration et de l’industrie agroalimenataire.