Education

Singapour. Les élèves ne seront plus comparés selon leurs performances

A Singapour, l’Etat a relevé le challenge de ne plus comparer les élèves par leurs notes. Objectif leur permettre de se concentrer pleinement sur leur propre progrès, l’apprentissage étant une autodiscipline pour la vie. Cette méthode ingénieuse est l’oeuvre de l’ancien ministre de l’éducation de ce pays asiatique.

Lorsque l’on constate le degré d’importance que réservent nos écoles et les parents d’élèves aux notes obtenues des examens, on comprend vite pourquoi notre système éducatif bat de l’aile depuis belle lurette. De nombreuses expériences ont réussi, à Singapour, par exemple, après avoir compris l’étendu du potentiel des élèves, sans exception, qui se perd dans un contexte de compétition et de comparaisons exagérées entre les élèves. Des mesures supplémentaires ont été prises pour assurer le bien-être des jeunes générations. Ainsi, si dans l’Oregon aux USA, les étudiants sont encouragés à prendre des journées de santé mentale, en Italie, les jeunes de 18 ans reçoivent une «prime culturelle» pour renforcer leur engagement envers les arts, les étudiants de Singapour ne seront plus classés par des examens.

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Déjà forte d’une longue tradition d’excellence en matière d’éducation, tout comme la Corée du Sud, Taïwan, le Japon, Shanghai, Hong Kong et la Finlande, Singapour a été depuis plusieurs années en tête des classements internationaux. Dans ce pays, l’ancien ministre de l’Education a pris le challenge d’inculquer aux élèves, dès leur plus jeune âge, que l’apprentissage n’est pas une compétition, mais une autodiscipline qu’ils doivent maîtriser pour la vie.

Ainsi convaincus de l’impact négatif de la comparaison affichée entre les élèves sur leur épanouissement, plusieurs gouvernements ont mis en place des systèmes d’incitation au développement personnel pour les aider à mieux forger leur personnalité. En parallèle, des méthodes d’évaluation moins prononcées sont adoptées en dehors de toute compétition.

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Pendant des années, les élèves singapouriens du primaire et du secondaire ont été classés en fonction de leurs résultats aux tests standardisés. Cependant, cela a favorisé un environnement malsain alimenté par la concurrence – un système que l’ancien ministre de l’Éducation, l’actuel ministre de la Santé, Ong Ye Kung, considérait comme une menace inhérente à l’éducation. « Je sais qu’arriver en première ou en deuxième, en classe ou en niveau, a traditionnellement été une fière reconnaissance de la réussite d’un élève », avait-il déclaré dans un communiqué. « Mais ces indicateurs ont été supprimés pour une bonne raison, afin que l’enfant comprenne dès le plus jeune âge que l’apprentissage n’est pas une compétition, mais une autodiscipline qu’il doit maîtriser pour la vie. »

Mais une question se pose alors : comment les étudiants seront-ils évalués ? Pour les élèves plus jeunes, les enseignants utiliseront des « descripteurs qualitatifs » pour évaluer la participation à la discussion, les devoirs et d’autres moyens moins compétitifs de chaque enfant. Les étudiants plus âgés, en revanche, recevront toujours des notes ; cependant, ces marques seront arrondies sous forme de nombres entiers et données sans point décimal.

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En fin de compte, avec cette nouvelle approche, Ong Ye Kung pense que les étudiants trouveront toujours la motivation pour faire de leur mieux, mais, espérons-le, en eux-mêmes plutôt que chez les autres. «Nonobstant », explique-t-il, « le carnet de notes devrait toujours contenir une certaine forme de critère et d’informations pour permettre aux étudiants de juger de leur performance relative et d’évaluer leurs forces et leurs faiblesses.

 
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