Stokvis Nord Afrique se désengage de l’efficacité énergétique
En pleine tourmente financière, le groupe Stokvis Nord Afrique cherche à se recentrer sur ses métiers historiques.
Coté à la bourse de Casablanca, le groupe Stokvis vient de se débarrasser de sa participation de 43% dans le capital de RIO (Reduce Invent Optimize), une PME spécialisée dans le traitement de déchets et des eaux, ainsi que dans les études et audits en efficacité énergétique.
L’acheteur n’est autre que la famille de l’actionnaire fondatrice Meriem Berrada (épouse de Mohamed Elmandjra, ex-directeur général de Méditel), qui reprend ainsi le contrôle à plus de 90% de cette PME créée en 2006 et qui fut, à l’époque, une des premières startups spécialisées dans son domaine d’activité.
A l’instar de son actionnaire sortant, RIO a connu, à son tour, des difficultés financières au cours des dernières années. Après un début de décennie assez faste où l’entreprise basée à Casablanca a glané d’importants contrats, dont celui de la coordination de l’ensemble des travaux de la centrale photovoltaïque d’Assa ZAG, les choses ont commencé à se compliquer à partir de 2014, année où les fonds propres ont viré au rouge.
Aujourd’hui, RIO cherche à retrouver le chemin de la croissance et la rentabilité, notamment dans la foulée de sa recapitalisation fin 2016, sachant que la concurrence se fait de plus en plus rude dans un marché marocain qui intéresse également les cabinets et acteurs européens qui s’y implantent.
Quant à l’actionnaire sortant Stokvis, rappelons qu’à fin juin 2018, cette filiale du groupe Alj a essuyé une perte nette de 7 millions de dirhams pour un chiffre d’affaires en repli de 47%. Une contre-performance due principalement à la morosité du marché des engins de BTP (qui représente plus du tiers du chiffre d’affaires), mais également au litige opposant la filiale Stokvis Automotive et Fiat Chrysler Automobile Maroc, qui a pesé à hauteur de 12,2 millions de dirhams sur le résultat net part du groupe du premier semestre de l’année qui s’achève.