Tempête de grêle : l’assurance multirisques climatiques actionnée
La tempête de grêle qui vient de frapper la région de Fès-Meknès, a provoqué d’énormes dégâts. Rosacées, oliviers, maraîchage et céréales sont les plus touchés. La plupart des cultures touchées, bénéficient du programme d’assurance multirisques climatiques des cultures, mis en place par le ministère pour soutenir les agriculteurs et pris en charge par la Mutuelle agricole marocaine d’assurances (MAMDA).
La violente tempête de grêle qui a frappé samedi 6 juin la région Fès-Meknès, a affecté une superficie qui pourrait atteindre 9.100 hectares au niveau de 27 communes rurales de la région. La plupart des provinces de la région ont été touchées, à l’exception de la province de Taounate. Il faut dire que l’intensité de la tempête au niveau de certaines zones, a causé des dégâts pour plusieurs cultures et certaines infrastructures agricoles. Immédiatement après la tempête, des comités provinciaux composés des services du ministère et de représentants de la Chambre régionale d’agriculture de Fès-Meknès, ainsi que des représentants de la Fédération interprofessionnelle marocaine de l’olive (INTERPROLIVE) et de la Fédération interprofessionnelle de la filière de l’arboriculture fruitière au Maroc (FEDAM), se sont rendus sur le terrain pour examiner la situation et identifier les impacts potentiels sur les différentes cultures, selon le ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêt.
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Les dégâts survenus suite à cette tempête concernent les arbres fruitiers (les rosacées et l’olivier) et les cultures maraîchères et céréalières et que des dégâts allant de 20 à 80% ont été enregistrés, selon la culture et la province. Selon le ministère, les dégâts sont minimes dans les exploitations équipées en filets anti-grêle ou situées dans les zones équipées de générateurs anti-grêle. Pour rappel, la région de Fès-Meknès compte 6.260 hectares équipés en filets anti-grêle subventionnés par le Fonds de développement agricole, pour une enveloppe de 310 millions de DH, et 68 générateurs anti-grêle, gérés par la Fédération nationale des utilisateurs des générateurs anti-grêle, selon le Département d’Akhannouch. L’objectif, est faire jouer l’assurance agricole. Mais dès à présent, la tutelle invite les agriculteurs sinistrés à faire «des déclarations individuelles sur les dommages subis». Ceci, sans attendre que la région soit officiellement déclarée sinistrée. Car, l’enjeu est de taille. La grêle a ainsi décimé ce qui a été «consumé» par la sécheresse. Selon le ministère de l’Agriculture, «la plupart des cultures touchées par la grêle, bénéficient du programme d’assurance multirisques climatiques contracté auprès de la Mutuelle agricole marocaine d’assurances (MAMDA)». Les agriculteurs ayant souscrit à cette assurance, sont invités à faire leurs déclarations et les déposer auprès des Directions provinciales de l’agriculture dans un délai ne dépassant pas 5 jours, tel que stipulé par la procédure. «Aujourd’hui, nous examinons les répercussions et les dégâts sur les cultures agricoles, pour identifier, en concertation avec les professionnels et les différents acteurs, les mesures susceptibles d’être prises, dans le cadre du renforcement des moyens de protection de l’agriculture et de l’élargissement de la couverture en moyens anti-grêle», a indiqué Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, qui a précisé que l’ampleur des dégâts varie entre 5 % et 80 % selon les cultures, lors de sa visite de terrain dans des communes de la région Fès-Meknès. Dès que toutes les données auront été réunies, les mesures appropriées seront mises en place à même de faire face à ce phénomène de manière durable, va-t-il assuré, ajoutant que toute possibilité ou mesure liée directement au secteur agricole sera étudiée, outre les mesures qui concernent les catastrophes naturelles.
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