Tourisme : 16 milliards de DH pour relancer le secteur
L’Economiste s’intéresse dans son édition du mercredi 15 juillet 2020 au plan de relance du tourisme.
Alors que Nadia Fettah Alaoui, ministre du Tourisme, s’apprête à présenter ce jeudi 16 juillet 2020 le plan de relance du secteur devant le Conseil du gouvernement, les professionnels s’attendent à ce que celui-ci soit juste et équitable en prenant toujours exemple de la France. Cette dernière compte dépenser 18 milliards d’euros pour son plan. Du côté du Maroc, les premières indiscrétions indiquent un soutien global de 16 milliards de DH, rapporte le journal.
Ce dispositif de relance est censé répondre à la préservation du tissu économique et de l’emploi, l’accélération de la phase de démarrage du secteur à travers le tourisme national, la commande publique, ainsi que la promotion ciblée sur les marchés émetteurs. Dans le détail, le projet comprend trois parties, explique le quotidien.
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La première nécessite un budget de 5,6 milliards de DH. Elle concerne un plan de maintien et de mise à niveau de l’offre dont la continuité du soutien aux salaires de 2000 DH pour l’ensemble des acteurs du secteur, des exonérations des taxes, des mécanismes de financement des entreprises touristiques solvables avant la crise, l’accompagnement des entreprises en détresse… En parallèle, le plan de relance recommande des actions pour la stimulation de la demande au niveau de l’aérien, de la promotion, ainsi que de l’animation et dont le budget est estimé à 3,2 milliards de DH, détaille L’Economiste.
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Enfin, la troisième partie du plan de relance aborde les chantiers transverses à prévoir à long terme pour la transformation durable, la digitalisation, la lutte contre l’informel, ainsi que les réformes réglementaires et fiscales.
Le quotidien rappelle que le tourisme marocain n’en est pas à sa première crise. Il en connaît depuis 2001 et le secteur a toujours fait preuve de résilience même si l’accompagnement par les pouvoirs publics n’a pas toujours été systématique, estiment les professionnels.
Mais la crise de la Covid-19 est inédite, entraînant fermeture des frontières, arrêt des établissements, chômage partiel des salariés… L’incertitude liée à la durée de l’état d’urgence sanitaire et la fermeture des frontières, la date et le rythme de reprise des marchés émetteurs entraînent un double choc de l’offre et de la demande, ainsi qu’un recul de 10 à 20 ans de croissance du secteur. Au mieux, il faudra attendre 2022 pour revenir à la situation pré-Covid en termes d’arrivées, nuitées touristiques et au niveau des recettes et PIB touristiques, note le journal.
RAM : une aide de 6 milliards de DH
Royal Air Maroc (RAM) bénéficiera d’un soutien financier de l’État, a annoncé Mohamed Benachaâboun, ministre de l’Économie, des Finances et de la Réforme de l’Administration. Néanmoins, le déblocage des fonds d’aide sera soumis à des conditions. Une bonne partie de l’aide, soit 2,5 milliards de DH, sera sous forme de crédits garantis par l’État. Ce qui risque d’alourdir encore plus l’endettement de la compagnie, souligne L’Economiste.