Tourisme : où en sont les opérateurs à la veille du 10 octobre ?
Les opérateurs touristiques ont les yeux rivés sur le 10 octobre. Selon la corporation des hôteliers par exemple, si le gouvernement n’ouvre pas les frontières aériennes, au moins partiellement à cette date, la grande majorité des établissements d’hébergement du Royaume sera obligée de fermer. Tour d’horizon.
La grande majorité des opérateurs touristiques, a le regard rivé sur le 10 octobre prochain. Et pour cause, ce jour pourrait bien marquer une date très importante pour les opérateurs touristiques, si le gouvernement venait à décider de l’ouverture des frontières aériennes. Mais pour le moment, c’est l’angoisse qui règne en maître absolu dans les rangs des hôteliers, surtout. « Le secteur se prépare avec beaucoup d’angoisse », confirme Lahcen Zelmat, Président de la Fédération nationale de l’industrie hôtelière (FNIH).
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« Soit le gouvernement rouvre les villes fermées depuis le mois d’août, soit il ouvre les frontières aériennes, quoique sans l’ouverture des villes à l’intérieur du pays, cela ne servirait à rien parce que les touristes ne pourront pas se déplacer d’une ville à une autre. Dans tous les cas, si le gouvernement n’annonce pas une ouverture, soit intérieure ou extérieure le 9 octobre, je pense que le 10 octobre, la majorité des hôtels du Royaume seront obligés de fermer parce que la situation actuelle n’est plus tenable », analyse-t-il. Même son de cloche pour Hassan Bargach, Président du Conseil régional du Tourisme (CRT) de la région Rabat-Salé-Kenitra, et aussi directeur du Sofitel Rabat Jardin des Roses (groupe AccorHotels). « Je sais que sans l’ouverture des frontières aériennes, la situation va demeurer compliquée, mais pour le moment, et vu qu’il n’y a aucune visibilité sur ce plan, nous faisons avec ce que nous avons », explique-t-il.
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« Les choses restent vraiment compliquées parce que je pense que si les autorités pouvaient ouvrir les frontières aériennes, elles l’auraient déjà fait depuis. Mais toutefois, nous espérons vivement une ouverture partielle des frontières aériennes le 10 octobre », tempère-t-il. Soulignons que le secteur a déjà essuyé une perte de 18,3 milliards de DH sur les 7 premiers mois de l’année, soit un repli de 44,1% des recettes, selon les données de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa note de conjoncture de septembre 2020. Notons qu’à fin juin, les arrivées touristiques et les nuitées réalisées dans les établissements d’hébergement classés se sont contractées, respectivement, de 63,5% et de 59,1%. Il va sans dire, que les prochains jours seront décisifs pour les opérateurs. A suivre.