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Trois propositions pour tirer le Maroc par le haut

Proposition 1 : L’or africain

Notre royaume peut mettre à profit sa position géographique et diplomatique pour devenir une véritable plateforme de l’or africain. Il suffit de construire à Nouaceur, en zone franche, une raffinerie d’or ultra moderne dont le sceau sera agréé par Dubaï. (pas besoin de l’approbation LBMA de Londres que le cartel ne nous donnera jamais).

Sénégalais, Guinéens, Maliens et autres africains pourront venir sans visa à Casablanca se faire raffiner leur or, le céder à la raffinerie au prix du marché international et repartir avec des produits marocains;  tout ce dont ils ont besoin est disponible chez nous : alimentation, TV & électroménager, textile etc.

Le résultat sera historique pour notre pays : nous augmenterons la quantité d’or dans nos réserves de change sans toucher à nos réserves de dollars ni à celles de l’euro. En moins de trois ans, nous pourrons accumuler 200 tonnes d’or que nous aurons payées en dirhams marocains. L’enjeu est considérable car non seulement nous aurons doublé nos réserves de change mais surtout comme l’once d’or d’ici 2017 a de fortes probabilité de valoir 3000 dollars, nous pourrons (si nous voulons)  effacer la totalité de notre dette extérieure sans peser sur notre économie.

Le Maroc doit absolument saisir cette opportunité exceptionnelle de pouvoir payer l’or africain en dirhams (même si bien sûr ce n’est pas la totalité) et enrichir le pays en accumulant cet or une fois raffiné. Je propose même d’offrir la gratuité du raffinage dés lors que le propriétaire accepte d’être payé en dirhams. Nous assisterons à un rush sans précédent de l’or africain, aussi bien l’or artisanal qu’industriel.

Ces 200 tonnes ne représentent en vérité que la production annuelle de deux mines d’or. Et peuvent être raffinées en un an par la raffinerie marocaine.  Il s’agit de 10 milliards de dollars qui deviendront probablement au moins 20 milliards de dollars en 2017.

D’où vont venir ces dirhams qui vont acheter cet or africain ?

La solution est à la fois simple et inédite : lancer un bon islamique marocain qui permet aux investisseurs marocains et même étrangers d’acheter l’or en dirhams. Et bien entendu l’or reste détenu par la Banque centrale et jamais livrable. Il est certain qu’on va assister à une mobilisation massive des liquidités dormantes marocaines. Une mobilisation qui fera un énorme bien à toute l’économie du pays.

Ce projet est-il réaliste ?

Bien sûr que oui ! Non seulement réaliste mais indispensable si nous voulons pouvoir combattre la tempête financière qui s’annonce au niveau planétaire et assoir à la fois une fondation solide de la  coopération Sud-Sud que nos dirigeants et hommes d’affaires  bâtissent aujourd’hui avec l’Afrique. Sans oublier qu’aucun spéculateur n’osera attaquer notre devise le jour où le dirham sera convertible.

Quel meilleur protecteur pour notre monnaie que l’or, le jour où elle pénétrera dans l’arène internationale ?

Proposition 2 : Prenons le contrôle de notre sous-sol

Je compte utiliser ma page Facebook pour partager mes idées avec tous ceux et celles qui souhaitent tirer de toute leur force notre pays par le haut. Après avoir publié l’idée 1 qui consiste à accumuler de l’or africain avec nos dirhams, je traite aujourd’hui d’un point primordial pour le développement de notre pays : la réappropriation de nos propres richesses minières et maritimes.

Le Maroc est un pays extraordinaire de richesses minières, à un point de mon géologue préféré parle de scandale géologique. Ce n’est pas par hasard qu’on y trouve encore des squelettes de dinosaures parmi les mieux conservés au monde, et que 50% du phosphate planétaire gisent sous nos pieds.

Voici comment exploiter nos richesses sans en concéder un mètre de terrain à une quelconque multinationale :

Lever des capitaux islamiques sur Dubaï pour expertiser nos mines, nos champs pétroliers et même nos ressources halieutiques. Puis forts de ces expertises, contre expertisées par des cabinets de renom, nous émettrons toujours à partir de Dubaï des bons islamiques dédiés à chaque projet qui auront pour objectif de financer l’outil de production (usines d’extraction aurifère, bateaux de pêche, puits de pétrole). Les investisseurs seront payés en matière première extraite.

J’ai participé personnellement à la mise en place et la gestion d’un tel financement qui a permis à une mine malienne d’être la première mine d’or à dimension internationale détenue entièrement par un citoyen africain, en l’occurrence un malien. http://www.youtube.com/watch?v=oBCff2jgP3A

On peut faire encore mieux chez nous car le marché financier de Dubaï aime particulièrement le Maroc;  les capitaux islamiques sont très faciles à lever s’il s’agit du développement de notre pays. Je suis bien sur disposé à montrer les étapes de A à Z à nos dirigeants publics et privés.

Je ne suis pas très heureux de voir que nous avons confié notre mer à  des bateaux de pêche étrangers contre quelques millions d’euros. Alors qu’il existe une ingénierie financière qui puisse nous permettre d’être propriétaires de ces bateaux et de les rembourser au fur et à mesure avec la pêche. J’ai rencontré personnellement des autorités polonaises à Gdansk  disposées à s’asseoir à table pour un tel accord.

Nous avons lu récemment qu’une société canadienne a obtenu le feu vert pour exploiter une mine d’or marocaine. Contre 15% pour le Maroc. Je propose de réfléchir sur une autre forme d’exploitation de nos richesses.

C’est vrai qu’hier il était couteux de faire de l’exploration. Mais aujourd’hui la technologique satellitaire permet d’aller 100 fois plus vite et au moins dix fois moins cher. Nous n’avons besoin de personne pour monter un bon islamique qui finance exclusivement l’exploration minière au Maroc.

D’autant que l’ONHYM (Office National des Hydrocarbures et des Mines) dispose déjà d’un portefeuille diversifié et dont les études sont déjà à un stade avancé. Il suffit d’expertiser ces dernières pour passer à l’étape supérieure : émettre un bon islamique pour financer cette fois l’exploitation de la mine.

Nous n’avons pas besoin d’attendre que la finance islamique soit en place au Maroc pour émettre un bon islamique à partir de Dubaï et financer nos projets miniers marocains.

Qu’est ce donc un bon islamique ? Un sukuk est tout simplement une sorte fonds d’investissement qui garantit aux souscripteurs d’une part que la répartition des profits ou les pertes est conforme à la sharia, et d’autre part que l’activité financée, elle aussi,  est bien conforme à la sharia.

Dés que les Sukuks seront lancés, l’étape suivante sera de lister officiellement les mines marocaines sur le Nasdaq de Dubaï. J’ai parlé de ce projet au président de ce prestigieux organisme, Hamed Ali,  qui m’a de suite assuré de son soutien personnel. L’idée est de créer entre les Emirats et le Maroc un pont financier conforme à  la sharia  qui soutient dans un premier temps l’exploration et l’expertise des études, pour ensuite soutenir l’exploitation des ressources tout en laissant au Maroc le contrôle total de ses richesses.

En conclusion nous vendons à l’avance ce que nous avons dans le sous sol à ceux qui nous financent l’outil d’extraction. Bien entendu l’investisseur bénéficie d’un prix privilégié, mais le grand intérêt pour nous est qu’après ce remboursement nous restons propriétaires à la fois de l’outil de production et de la totalité de la concession, mine ou champs pétrolier.

Ce ne sont certainement pas les multinationales qui viendront nous offrir sur un plateau une telle ingénierie. C’est à nous de la construire, de la gérer et développer au fur et à mesure des différents projets et des différents partenaires.

La terre ne nous appartient pas. Elle appartient aux enfants de nos enfants. Elle appartient à tous les marocains qui vont nous succéder. Demain nous ne sommes plus là. En aucun cas nous ne devons ni la vendre,  ni la louer. Nous avons la responsabilité de trouver les moyens humains, intellectuels et financiers pour l’exploiter sans jamais avoir à en concéder un grain de souveraineté.

Une chose est sûre : les matières premières vont encore monter et monter. Et nous devons utiliser les marchés internationaux, en particuliers les capitaux islamiques pour optimiser l’exploitation de nos ressources sans nous endetter par le circuit traditionnel qui non seulement prend beaucoup plus de temps mais surtout qui ne nous laisse qu’une bouchée de pain entre les mains. La Guinée Equatoriale ne touche que 5% sur les recettes pétrolières de ses champs.

Par quoi commencer ? Tout simplement par rassembler la compétence marocaine de par le monde et l’inviter à constituer l’équipe qui va construire ce pont à la fois sur le territoire marocain et sur le territoire émirati. Les talents marocains ne manquent pas, par exemple Anouar Hassoune un véritable expert international de la finance islamique et bien d’autres …

Même un seul marocain, ou une seule marocaine, muni de sa foi et de sa volonté peut suffire à construire ce pont historique pour nos descendants.

 Proposition 3 : ZERO impôts au Maroc

La Suisse, le Luxembourg, Dubaï et autres places financières ne se sont pas gênées d’offrir d’immenses avantages fiscaux pour devenir ce qu’ils sont aujourd’hui.

Qu’est ce que nous attendons ? Qui nous empêche de décider nous aussi d’offrir des conditions égales sinon supérieures ?

Incontestablement nous n’avons jamais optimisé concrètement notre position géographique exceptionnelle de pont entre l’Afrique et l’Europe. Etudions ce qui peut se passer :

avant toute chose, précisons qu’il ne s’agit pas de paradis bancaire mais seulement et uniquement de paradis fiscal. Nous ne voulons pas attirer la foudre américaine ni européenne. Nous voulons juste exploser le PIB de notre pays en un temps record. Ce qui est de bonne guerre…surtout par ces temps de crise et de manque de visibilité internationale.

Donc zéro impôt au Maroc.

Et ensuite comment financer le budget de l’état ? Comment compenser ? La solution est purement mathématique…pour une fois. Donc tout à fait réalisable et vérifiable.

La colonne vertébrale de notre système fiscal est composée de trois principaux prélèvements: l’impôt sur les sociétés (IS), l’impôt général sur le revenu (IGR) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). A ces trois piliers s’ajoutent les droits de douane et les droits de timbre et d’enregistrement.

Effaçons de l’équation les impôts directs (IS + IGR) et nous allons assister à l’explosion immédiate des impôts indirects (TVA). Ce qui va très largement compenser cette suppression. Voilà pourquoi :

En mettant à zéro ou presque l’IS et l’IGR, on fera du Maroc la nouvelle Chine de l’Europe. Des milliers d’usines, d’industries et d’entreprises suffoquent en Italie, en France, en Espagne et n’ont aucune autre solution aujourd’hui que de déposer le bilan alors que leur outil de production est encore 100% opérationnel. En transformant le Maroc en paradis fiscal, nous leur donnons le précieux oxygène dont elles ont besoin. Nous assisterons à une délocalisation historique presque précipitée de milliers d’usines européennes dont l’installation s’étalera sur toutes les zones industrielles marocaines de Hoceima à Dakhla.

Chaque clou planté va grossir notre recette de TVA et l’emploi au Maroc va exploser à tous les niveaux sociaux professionnels.

l’IS et l’IGR réunis ne représentent aujourd’hui que 6.5% de la richesse nationale. Il y a deux explications : l’économie marocaine est fortement informelle et rares sont ceux qui payent 100% de ce qu’ils doivent payer à l’état.

Le calcul est donc facile à faire : investissons 6.5% de notre patrimoine pour au moins tripler sinon quadrupler notre PIB d’ici la Coupe du Monde 2018. L’espérance mathématique de gain dans cette opération est astronomique.

il y a tellement d’avantages à transformer notre pays en un royaume fiscal qu’il faudrait en faire une thèse de doctorat.

Le patrimoine le plus précieux d’un pays est sa ressource humaine. Or force est de constater que la majorité des cerveaux marocains sont partout ( USA, Japon, Moyen Orient, Amérique Latine, Europe) sauf dans le bled. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas patriotes mais bien parce que leur savoir faire ne trouve pas terreau pour prendre racine et  s’épanouir. Pour les attirer ou ne pas leur donner  envie de partir il faut amener l’emploi et le marché ici.

L’impôt zéro au Maroc le fera plus vite que n’importe quelle autre décision politique, économique ou autre. Tout va suivre dés que les usines et les entreprises européennes sont s’installer : les formations, les services, les infrastructures etc. Car c’est toujours la loi du marché qui domine.

J’invite mon gouvernement à lancer l’étude de faisabilité et de rentabilité d’un tel projet. Indéniablement le Maroc deviendra à la fois le Dragon de l’Afrique et le poumon industriel de l’Europe.

Parlez de ce projet à n’importe quel président d’une Chambre de Commerce européenne, ou d’une Association Professionnelle d’une quelconque industrie, la lumière que vous verrez dans ses yeux vous évitera de faire de longs calculs.

Bien entendu on pourrait commencer par un léger forfait annuel pour les impôts directs tant pour l’entreprise que pour les particuliers…pour finir par devenir le royaume fiscal le plus intéressant au monde. Ce n’est qu’une équation mathématique et de bon sens.

Le foncier marocain va exploser, le marché de l’emploi aussi. Et le moral du citoyen au plus haut !

Casablanca Finance City devra tripler d’espace car tous les gérants de fortune, tous les conseillers en patrimoine, toutes les institutions financières privées et toutes les banques viendront respirer le bon air frais de Sidi Moumen.

Si nous attelons ce projet fiscal au projet de la raffinerie d’or au Maroc ( pour acheter l’or africain en dirhams) et à celui de la gestion de nos ressources minières grâce aux capitaux islamiques à travers les sukuks, nous bâtissons trois indispensables piliers d’un Maroc moderne qui sera toujours à la pointe du progrès technologique, financier et scientifique.

El Mostafa Belkhayate

Qui est M. Belkhayate ?

Mustapha Belkhayate est un trader marocain qui étonne et interpelle. Spécialiste des marchés financiers, il s’est formé pendant vingt ans auprès des plus grands brokers européens. En 2000, il se distingue en valorisant de 403% un portefeuille de 20 000 dollars et devient, ainsi, le premier marocain à remporter le championnat du monde de la bourse organisé par l’association des Traders internationaux  de Genève. 

 

 
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