Trump est-il fou ?
Le président américain est burlesque, au point que l’on parle qu’un dessin animé, avec Trump en personnage central, est en préparation. L’épisode en cours, celui du coronavirus le montre sous un visage peu amène.
Trump a d’abord balayé du revers de la main le risque, puis accusé la Chine de lui avoir caché des informations et l’OMS de complicité avec Pékin. Il a exigé le déconfinement, soutenu ceux qui manifestent armés pour réclamer le retour au travail, et ce dans un pays où un million de cas ont été avérés. Il s’est ravisé en laissant aux gouverneurs leurs prérogatives, tout en critiquant ceux qui continuent à confiner, les accusant de détruire les emplois. Il conseille d’injecter de l’eau de javel dans le sang des malades, prétend que c’était pour rire, parce que les médecins l’ont traité de maboul. Il affirme qu’il a les preuves que c’est le laboratoire de Wuhan qui a fabriqué le virus. Il oblige la CIA à publier un démenti cinglant : « Non nous n’avons aucun indice permettant de dire que ce virus n’est pas d’origine naturelle et qu’il est de fabrication humaine ». Trump ignore ce démenti et continue sa croisade contre la Chine !
Est-il fou pour autant ? Trump n’a pas arrêté sa campagne après son élection, il est en campagne permanente depuis quatre ans. Sa stratégie n’a pas varié d’un iota, il faut consolider sa base électorale et grappiller des voix ailleurs, chez les juifs, par exemple, en autorisant Israël à annexer une partie de la Cisjordanie.
Le problème n’est pas Trump, mais sa base électorale. Le cinéma américain et Hollywood ont vendu une image du mode de vie américain très fausse. La base électorale de Trump, c’est le véritable américain moyen. Un ignorant, prêt à gober toutes les fake-news et surtout les plus grosses, n’ayant aucune empathie pour les autres, ayant toujours besoin d’un bouc-émissaire pour souder « sa communauté », en fait un ramassis de déchets humains. C’est cette Amérique hideuse que câline Trump. L’establishment il s’en fout, les intellectuels ils les détestent. Il n’est pas fou, il est brut de coffrage.
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