Uber roule sur des oeufs en Norvège
Uber, leader mondial des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), a annoncé, lundi 09 octobre 2017, la suspension de UberPOP, son service de covoiturage urbain entre particuliers, sur le territoire norvégien. Pour justifier sa décision qui prendra effet le 30 octobre 2017, Uber explique attendre une réglementation plus souple pour continuer d’exercer sur les routes norvégiennes.
« Soyons clairs : nous voulons opérer légalement en Norvège. Depuis que UberPOP a été lancé à Oslo il y a trois ans, il y a un flou autour des nouvelles plateformes de type Uber et la façon dont elles s’inscrivent dans le modèle norvégien existant », a déclaré l’entreprise californienne qui revendique 280.000 utilisateurs à Oslo. « Nous reconnaissons l’importance de ces questions. C’est pourquoi nous engageons un dialogue constructif avec les responsables politiques de tout l’échiquier politique pour trouver une solution qui satisfasse tous les Norvégiens », a-t-elle ajouté. Le choix de la plateforme de VTC de suspendre UberPOP n’a rien d’anodin dans la mesure où les Autorités européennes de surveillance (ESA) estiment que le système norvégien d’attribution de licences de taxi est trop restrictif et impacte négativement la concurrence. De leur côté, les taxis norvégiens ont accueilli favorablement l’annonce de Uber. « Nous estimons qu’il était grand temps qu’ils prennent cette décision parce qu’ils opèrent de façon illégale », a expliqué Øystein Trevland, président de la Fédération des taxis norvégiens.
Pour rappel, le service de Uber a déjà été interdit en France, en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, en Italie ou encore en Suède. En mars 2017, la plateforme de VTC avait décidé de se retirer du Danemark en raison de l’adoption par le parlement danois, d’une réforme des conditions d’exercice des taxis. Celle-ci impose aux chauffeurs particuliers d’installer un compteur et des détecteurs d’occupation de sièges permettant d’activer les airbags. Au Danemark, Uber revendiquait près de 2000 chauffeurs et 300.000 utilisateurs.