Un avion d’EgyptAir s’abîme en Méditerranée, l’attentat envisagé
Un avion d’Egyptair reliant Paris au Caire s’est abimé jeudi au large d’une île grecque avec à bord 66 personnes, dont 30 Egyptiens et 15 Français, les autorités égyptiennes évoquant un possible acte terroriste. EgyptAir a confirmé « la découverte de débris du vol MS804 », précisant sur Twitter que « des gilets de sauvetage et des morceaux de plastique » ont été retrouvés flottant en mer au large de l’île grecque de Karpathos. Auparavant l’armée grecque avait annoncé la découverte des débris de l’Airbus A320 au large de l’île grecque de Crète.
Le vol MS804 a soudainement disparu des écrans radar sans qu' »aucun problème » n’ait été signalé par le pilote et alors que les conditions de vol étaient excellentes à l’approche des côtes égyptiennes. Tout en restant extrêmement prudent, le ministre égyptien de l’Aviation civile a estimé que cette situation pouvait « laisser penser que la probabilité (…) d’une attaque terroriste est plus élevée que celle d’une défaillance technique » pour expliquer sa disparition. « Mais je ne veux pas tirer de conclusions hâtives », a précisé Chérif Fathy à l’AFP. Un peu plus tôt, le président français François Hollande avait déclaré qu' »aucune hypothèse » n’était « écartée » ou « privilégiée ».
La piste d’un attentat à l’explosif est également privilégiée par l’expert aéronautique Gérard Feldzer qui a jugé « peu probable » un « ennui technique majeur » alors que l’avion était « relativement récent ». Paris a annoncé que trois enquêteurs français et un conseiller technique d’Airbus se rendaient jeudi au Caire pour participer aux investigations.
Cette catastrophe aérienne intervient un peu plus de six mois après l’explosion au dessus de l’Egypte, le 31 octobre, d’une bombe à bord d’un avion russe transportant des touristes de la station balnéaire de Charm el-Cheikh à destination de Moscou, qui avait fait 224 morts. Cet attentat avait été revendiqué par la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI), une organisation qui a fait aussi de la France l’une de ses cibles prioritaires.
L’appareil d’Egyptair transportait 56 passagers, dont un petit garçon et deux bébés, ainsi que sept membres d’équipage et trois officiers de sécurité, selon la compagnie nationale égyptienne. 30 Egyptiens, 15 Français, un Britannique, un Canadien, un Belge, un Portugais, un Algérien, un Soudanais, un Tchadien, deux Irakiens, un Saoudien et un Koweïtien se trouvaient à bord.
(Avce AFP)